Des centaines de manifestants se sont rassemblés, mardi 25 janvier 2011 dans l'après-midi, devant le Théâtre municipal à Tunis pour soutenir le gouvernement de transition sous les huées d'autres manifestants qui exigent, eux, la démission et le départ de toutes les figures liées à l'ancien régime de Ben Ali. Dans l'après-midi on apprend que des nouveaux groupes, dont des lycéens et des étudiants, sont venus s'ajouter aux milliers de manifestants rassemblés devant le siège du Premier ministère. Les manifestants en faveur du gouvernement étaient beaucoup moins nombreux. Certains font état d'environ 500 manifestants pro-gouvernementaux qui essayaient de faire entendre leur voix en scandant «non à la vacance du pouvoir, arrêtons les grèves». Un des manifestants interrogé par Webmanagercenter avertit: «il ne faut pas tomber dans le piège, nous devons laisser le gouvernement travailler et accomplir son devoir». Saloua, fonctionnaire au ministère du Tourisme, estime quant à elle que «l'avenir de la Tunisie doit être bâti par tous les Tunisiens, il faut donner du temps au gouvernement pour travailler». Concernant les appels à la grève lancés par les différentes sections régionales de la centrale syndicale, M. Chokri, banquier, nous a confié, entre autres, qu'«il n'arrive pas à comprendre l'objectif des appels aux grèves, ni le moment ni la conjoncture ne permettent de poursuivre ces grèves». Même si le syndicat a retrouvé tous ses droits de grève, il devrait aussi savoir que seul le travail paie. Et on ne peut travailler que si le calme revient dans le pays.