La première a consisté à participer à la réunion du groupe de travail Union européenne-Tunisie qui a été coprésidée par le Premier ministre Béji Caïd Essebsi et la Haute Représentante de l'UE, Mme Catherine Ashton. La deuxième a permis à M. Siddiq, qui a travaillé à Baghdad, comme agent politique de l'Autorité provisoire de la coalition (2003-2004), de rencontrer des représentants du gouvernement tunisien, de la société civile et la communauté des affaires. Il s'agit notamment de Kamel Laabidi, président de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC), Abdelfettah Amor, président de la Commission de lutte contre la corruption, et Ridha Belhaj, ministre délégué auprès du Premier ministre. Au terme de sa visite, M. Siddiq, qui a été également agent politique sur l'Irak au département d'Etat américain (2004-2005) a tenu, à la résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, une conférence de presse au cours de laquelle il a donné d'amples éclairages sur l'initiative de partenariat "The Arab Partnership Initiative": annoncée par David Cameron, Premier ministre britannique, initiative destinée à soutenir les révolutions rabes dans les domaines économique, social, culturel et politique. Selon M. Siddiq, qui a été nommé en 2007 chef de mission adjoint à l'Ambassade britannique à Damas avant d'occuper le même poste à l'Ambassade britannique à Baghdad en 2010, la Grande-Bretagne a débloqué 110 millions de livres sterling, sur quatre ans, pour financer des projets dans le cadre de cette initiative. Sur ce total, 1 million de livres sterling a été dépensé cette année. La Tunisie en a bénéficié à travers les débats politiques organisés, à Tunis, sous la houlette de la chaîne britannique, BBC L'objectif de ce partenariat est d'aider la Tunisie et les autres pays arabes qui s'engagent dans un processus démocratique, uvrent à développer leur système judiciaire, à instituer la liberté d'expression et à démocratiser les institutions. L'aide britannique concernera plusieurs axes: la stabilité et la sécurité, le renforcement de la participation politique, l'information et la liberté d'expression, le respect et l'application des lois, la transparence, l'emploi, la promotion du secteur privé et de la micro-finance. C'est l'ONG Enda, spécialisée dans le microcrédit, qui bénéficiera la première de l'aide britannique. Interpellé par Webmanagercenter sur la concomitance de la réunion du groupe de travail UE-Tunisie et la visite du Premier ministre tunisien à Washington, M. Siddiq, pourtant un homme fort averti de par ses fonctions, a déclaré qu'il s'agit d'une «pure coïncidence».