Le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), Ahmed Hnaider Jarallah, veut "la révision du cadre juridique régissant les coopératives agricoles", estimant que la loi actuelle "ne permet pas à l'organisation agricole de suivre le fonctionnement de ces structures qui font face à des problèmes majeurs". Vendredi 7 décembre, alors qu'il prenait part à une journée d'information sur les coopératives agricoles, M. Jarallah a souligné que ces sociétés "pâtissent de problèmes tels que l'intervention de l'autorité de tutelle, le manque de couverture sociale, la mauvaise gestion des ressources financières, l'insuffisance des programmes d'encadrement et la répartition régionale déséquilibrée". Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Agriculture, Habib Jomni, a reconnu, lui aussi, que ces structures professionnelles sont confrontées à des difficultés, en dépit de la révision, en 2005, du cadre juridique régissant leurs activités. "Ceci a entraîné un arrêt total d'activité de 21 sociétés et la dissolution de 58 coopératives qui ont refusé de se soumettre au cadre juridique mis en place en 2005", a-t-il dit lors de cette journée organisée par l'UTAP en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Quant à Omar Bahi, trésorier de l'UTAP, il a demandé au ministère de l'Agriculture "de prendre une décision claire et franche en ce qui concerne la privatisation des coopératives centrales spécialisées dans la collecte et la commercialisation des céréales", appelant à sauver ces structures à travers des actions de mise à niveau. WMC/TAP