«Le Front populaire est prêt à gouverner et à réussir l'exercice du pouvoir car il est proche des préoccupations du peuple et œuvrera à répondre à ses demandes». C'est le porte-parole officiel du Front populaire, Hamma hammami, qui l'a affirmé samedi 2 courant au cours d'un meeting à Ben Arous, tout en soulignant que «si le Front commet des erreurs, il reconnaîtra sa faute et appellera toutes les parties à y remédier». Et d'ajouter dans son intervention que le gouvernement provisoire, «qui n'est parvenu à réaliser aucun objectif de la révolution, se dirige plutôt vers un contournement de ces objectifs». Par ailleurs, M. Hammami a expliqué l'absence d'accord concernant le remaniement ministériel «par les tiraillements et les conflits sur les quotes- parts». Selon lui, il est nécessaire «de former un gouvernement de crise composé de compétences nationales qui n'ont aucun lien avec la corruption et la dictature», qui aura pour mission de mettre en place un programme visant à résoudre les problèmes du pays et à mettre fin à la période de transition, outre la prise de décisions urgentes dans le domaine social et le développement régional». Il a en outre réaffirmé la volonté du Front populaire de faire face à toutes les tentatives visant à diviser le peuple tunisien, exprimant sa consternation par les agissements de ceux qu'il appelle «les prédicateurs wahhabites et les commerçants de la religion qui œuvrent à imposer un modèle de religion étranger au peuple tunisien», estimant que «la religion islamique n'est pas en danger, comme le prétendent certaines parties... L'objectif de ces allégations est d'éloigner le peuple de ses vrais problèmes et de faire passer des agendas servant les intérêts de pays étrangers et de régimes rétrogrades qui craignent les répercussions du printemps arabe». Quant au le secrétaire général du mouvement Baath, Othmen Bel Haj Amor, lui aussi présent à ce meeting, il s'est dit convaincu du manque de sérieux du parti Ennahdha concernant la tenue d'élections. «L'expérience des partis politiques basés sur la religion qui ont exercé le pouvoir confirme cette idée», a-t-il précisé. Il a appelé à unir les efforts et à renforcer l'action de terrain afin «de soutenir le Front en tant que choix populaire». Jilani Hammami, porte-parole du Parti des travailleurs tunisiens, a donné un aperçu sur les répercussions de la crise économique que traverse le pays, passant en revue les principaux axes du programme économique et social du Front populaire qui, selon ses dires, se «présente en tant que source alternative de pouvoir disposant de tous les attributs de réussite». WMC/TAP