Le football est devenu une activité économique lucrative et génératrice de devises. En effet, détentrice de la Coupe d'Afrique des Nations de Football «CAN 2004», la Tunisie est devenue une référence en la matière en Afrique. Par le passé, seules les filières de l'Afrique noire (Cote d'Ivoire, Mali, Cameroun et Nigeria) fournissaient les championnats européens de football en joueurs ; puis le Maroc, l'Algérie et l'Egypte pour l'Afrique du Nord.
Avec la CAN 2004 et le succès du Club Sportif Sfaxien (CSS) en Coupe Arabe en 2004 et 2005, et surtout de l'Espérance Sportive de Tunisie (EST) et de l'Etoile Sportive du Sahel (ESS) en Ligue Africaine des Champions, où depuis 8 ans on trouve toujours 1 ou 2 clubs tunisiens dans le dernier carré, la Tunisie est devenue une étape nécessaire pour les footballeurs africains désirant se rendre en Europe.
En outre, la Tunisie est, depuis 6 ans, un fournisseur de la Ligue 1 en France, en Turquie, aux Pays-Bas ou en Angleterre, avec les Jaziri, Santos, Trabelsi, Jaïdi, Ghodhbane, Haggi, Bouazizi et plus récemment Heykel Gememdia à Strasbourg et Issam Jomaa à Lens.
Certains clubs tunisiens comme le CSS, privilégie même le départ de leurs meilleurs joueurs en Europe, comme Malik et Gememdia en 2005, ou Hatem Trabelsi en 2001. Et ce en se focalisant sur la formation ou le recrutement de jeunes joueurs à partir de l'âge de 15 ans des petits clubs de l'intérieur de la Tunisie.
Sachant qu'un club comme le CSS a exporté en 2005 pour plus de 4 millions d'euros, ce qui prouve que le foot constitue une véritable activité économique, d'où la nécessité de transformer son statut et ses règles de fonctionnement comme toute activité économique.
Nous vous proposons d'ailleurs de lire un article sur une sucess story, celle de Heykel Gememdia, ancien joueur du CSS transféré à Strasbourg en France, que notre ami Jean-Christophe PASQUA, journaliste des «Dernières Nouvelles d'Alsace », nous a envoyé.