«L'instauration de la spécialité 'fiscalité'' au sein de l'Université sur des bases scientifiques, par référence aux normes européennes, est un préalable indispensable à toute réforme fiscale», a souligné M. Lassaâd Dhaouadi, président de la CSCF-UTICA, à l'occasion de la sortie de la toute première promotion de maîtrisards en fiscalité. La sortie de cette première promotion (2006) avec 80 licenciés (bac+3) et 120 maîtrisards (bac+4) de l'Institut Supérieur de Finances et de Fiscalité de Sousse est pour M. Lassaâd Dhaouadi un événement, qui estime, en effet, que « La 'marginalisation'' de la fiscalité pendant des dizaines d'années au sein de l'université a eu des retombées néfastes sur la justice fiscale, les droits du contribuable, la profession de conseil fiscal agréé, le système fiscal, l'enseignement de la fiscalité ainsi que le trésor public ». Il a appelé toutes les parties prenantes à s'inspirer des expériences canadienne, européenne et américaine tout en nouant des relations de partenariat avec les universités européennes spécialisées dans le domaine fiscal comme l'Ecole Supérieure des Sciences Fiscales de Bruxelles du fait du déficit au niveau du corps enseignant spécialisé en matière fiscale. La création de la spécialité au sein de l'université va renforcer, certainement, le statut du conseil fiscal agréé dont la profession nécessite d'urgence la réorganisation afin de tenir compte du facteur spécialisation et mettre fin à la confusion entre fiscalité comptabilité. «La fiscalité est une branche du droit qui a ses règles, ses spécificités et son autonomie», ajoute-t-il.