Des informations en provenance du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) indiquent que le président de cette institution, Donald Kaberuka, 's'est déclaré très préoccupé par l'annonce de l'apparition de la grippe aviaire en Afrique et a appelé à une action concertée pour endiguer sa propagation''. M. Kaberuka a fait cette déclaration à Tschwane, en Afrique du Sud, où il participe à un forum de haut niveau sur la gouvernance progressive. Il a également souligné que BAD travaillerait en concert avec les autres agences de développement pour apporter l'appui nécessaire aux efforts régionaux tendant à endiguer la maladie. Il s'agit notamment d'un appui aux pays de la région leur permettant de renforcer leur surveillance épidémiologique et leurs moyens de planification et de contrôle ainsi qu'une amélioration de la qualité des services médicaux et vétérinaires, préalable à la mise en place rapide d'une activité de contrôle efficace. A cet égard, le Groupe de la Banque va activement participer au consortium international qui sera mis en place à l'Organisation des nations unies pour coordonner une réponse globale à la grippe aviaire et à l'épidémie humaine qui pourrait en résulter. M. Kaberuka a insisté sur la nécessité de redoubler de vigilance sur le continent pour faire face à une maladie qui plombera les budgets sanitaires déjà lourdement grevés de la plupart des pays de la région. Rappelons que les autorités de Lagos ont fait part, il y a quelques jours, à l'Organisation internationale de la santé animale (OIE) de l'apparition de grippe aviaire au nord du pays. Espérons qu'il sera entendu du côté des institutions sanitaires internationales, car il y a fort à parier qu'il n'en sera rien de la part des dirigeants africains, puisqu'ils n'ont pas eu peur même du Sida, et que dire alors d'une grippe aviaire, fût-elle dangereuse et mortelle pour l'homme !