Entamée en janvier 2005, la mise en uvre du Projet de Développement des Exportations, se poursuit. Après d'autres, le ministère du Commerce et de l'Artisanat, agence d'exécution de ce programme financé par la Banque mondiale, vient de lancer deux consultations, l'une nationale et l'autre internationale, portant sélection de consultants appelés à intervenir dans ce cadre. Dédiée à la composante «indicateurs de performance de la logistique du commerce», la consultation nationale a pour objet la sélection d'un bureau d'études pour l'administration d'une enquête sur «les obstacles techniques du commerce» (OTC). Cette enquête s'insère dans un plan d'action visant à permettre à la Tunisie de se mettre à niveau dans ce domaine. Doté d'un budget de 1 million d'euros, ce plan, qui a pour maître-d'uvre l'Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle (INNORPI), devrait mettre la Tunisie en situation ce qu'elle ne peut faire actuellement-, conformément à l'Accord international sur les obstacles techniques au commerce (qu'elle a ratifié en 1995), «de répondre à d'autres membres et fournir les documents pertinents» concernant divers aspects du commerce international (règlements techniques et les normes nationaux et étrangers, les procédures d'évaluation de la conformité adoptées ou que projettent d'adopter, sur son territoire, les institutions gouvernementales, les organismes non gouvernementaux légalement habilités à faire appliquer pareilles procédures, ou les organismes régionaux à activité normative dont cet institut ou organisme est membre ou auxquels il participe, et les accords internationaux de reconnaissance mutuelle (ARM) nationaux et étrangers. Pour ce faire, l'INNORPi va se doter d'un «Point National d'Information sur les Obstacles techniques au Commerce» (OTC-INNORPI), qui aura notamment pour mission de «répondre à toutes les demandes d'information», «notifier auprès des instances internationales concernées tous les règlements techniques et les procédures de conformité aux normes adoptées en Tunisie», «la collecte de toutes les notifications des pays membres de l'accord OTC et leur diffusion auprès des opérateurs économiques tunisiens concernés», «l'acquisition des textes objets des notifications étrangères demandées par des opérateurs économiques», «la mise en place d'un service de veille normative et réglementaire» au profit de ces derniers, et «le lancement d'un service aux exportateurs tunisiens appelé «Alerte Export INNORPI». La consultation internationale porte sur la sélection d'un consultant ayant pour mission «la valorisation des chaînes de valeur des principales filières exportatrices» et la «préconisation pour une compétitivité logistique de classe mondiale». Le deuxième Projet de Développement des Exportations, dont la mise en uvre se poursuit jusqu'en 2010, a pour finalité de «renforcer et d'ancrer plus profondément les réformes lancées dans le cadre du premier projet de développement des exportations». Concrètement, ce programme tend à améliorer l'accès aux marchés d'exportation, à moderniser les services liés au commerce, à assurer le capital de démarrage et d'expansion aux nouveaux exportateurs par le biais de fonds de capital risque pour exportateurs émergeants, d'améliorer l'efficacité et la performance des opérations douanières, et de renforcer l'efficacité interne du commerce et de la distribution. M.M.