«Sans les cadres de la société et sans ses employés, nous n'allons pas pouvoir avancer et voir l'activité de notre société prospérer». C'est-ce que M. Samir Dhiab, l'un des nouveaux acquéreurs de la société Batam, nous avait confié lors d'un entretien qu'il nous avait accordé en avril dernier. Rappelons d'abord les faits. En octobre 2007, Batam fut rachetée pour un montant de 7,7 millions de dinars, par les prioritaires de la société Concorde Tunisie, de MM. Samir Dhiab et Hamadi Makni. Ce rachat devait permettre d'entamer une nouvelle étape dans l'histoire tourmentée de BATAM, hélas les problèmes n'ont fait que perdurer. En effet, une année après le rachat de Batam par ses nouveaux propriétaires, ces derniers ne sont pas parvenus à maîtriser la situation, surtout avec le report de l'ouverture des magasins. (Voir notre article: Batam : une situation critique qui se confirme) Face à une situation où la tension persiste rendant ainsi toute entente plus hypothétique que jamais, les employés de Batam avaient décidé d'observer une grève de deux jours, les 15 et 16 septembre 2008. Le climat reste visiblement tendu et la décision de la Direction en date du 12 septembre 2008 de licencier une quinzaine d'employés, n'a fait, visiblement, qu'aggraver la situation. La grève a eu lieu à la date prévue initialement. Selon des sources syndicales, le taux de suivi de cette grève aurait avoisiné les 100%. Une semaine après la première décision de licenciement, une seconde décision de la Direction Générale de Batam -en date du 19 septembre- annonçait le renvoi de 20 autres employés ! Soit un total de 34 employés, selon des sources syndicales. Depuis un mois presque, la Direction générale, le syndicat et les parties sociales (la Direction générale de l'inspection du travail) se sont mis autour de la table des négociations en vue de parvenir à un accord qui soit acceptable pour tous. C'est alors qu'un ultimatum fut fixé pour le vendredi 10 octobre 2008. En cas d'échec, c'est-à-dire que s'il n'y a pas un accord clair, la partie syndicale se dit «décidée à observer une nouvelle grève». Pour tenter de comprendre les raisons de la persistance de cette situation tendue, nous avons tenté en vain d'obtenir l'avis de la Direction générale de Batam !