A partir de février prochain, l'agriculture en Tunisie, en Algérie, en Libye et au Maroc «serait en danger» à cause des invasions de criquets pèlerins prévues au cours de cette période et ce, sur une échelle bien plus importante qu'en 2004 ont indiqué à Dakar des experts de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le 7 octobre dernier, le secrétaire général adjoint de l'Onu aux affaires humanitaires, Jan Egeland, avait également évoqué à Genève le "danger" représenté par les criquets qui se sont abattus par essaims entiers, ces derniers mois, sur le nord et l'ouest de l'Afrique. "Il s'agit d'un danger pour la subsistance des populations beaucoup plus grave que n'importe quelle guerre actuelle, en ce qui concerne le continent africain, y compris le Darfour, région de l'ouest du Soudan déchirée depuis février 2003 par un conflit (1,4 millions de déplacés ou réfugiés, entre 30.000 et 50.000 morts selon l'ONU)", avait estimé le responsable onusien. Il avait lancé un appel à l'aide internationale pour financer la pulvérisation de pesticides sur les nuages de criquets. Il est à noter que la Tunisie a pris des mesures radicales à temps l'année dernière pour faire face à cette menace acridienne et a pu arrêter l'invasion par essaims entiers de ces criquets. En se prenant assez tôt, les récoltes ont ainsi été sauvées. Tout indique donc que, pour cette année aussi, tout sera fait à temps pour lutter contre les prochaines invasions et sauver les récoltes. R.B.H