Il faut remonter à 2001 et 2002 pour retrouver la trace d'indices de confiances négatifs. Chahuté entre le 4ème trimestre 2004 et le 3ème trimestre 2006, l'indice de confiance avait pourtant repris de la vigueur au 4ème trimestre 2006 avec 25,4 points, pour retomber à un indice moyen de 10 points pendant trois trimestres en 2007. Aux dernières nouvelles, il était à 22,2 points au 1er trimestre 2008. Après une petite éclipse, il refait surface avec un indice «enregistrant une chute sans précédent à l'instar des indices de confiance internationaux», avec -16,5 points pour ce 4ème trimestre 2008. Crise économique oblige, c'est la situation économique globale qui en prend le plus, la majorité de chefs d'entreprise ayant participé à cette enquête considèrent que la situation économique au prochain semestre sera pire. 16% seulement considèrent qu'elle sera meilleure contre 27% trois mois auparavant, alors que 16,2% des enquêtés estiment qu'il n'y aura pas de changement. Pour leurs situations financières, les changements ont été moins importants, ils sont 21,6% contre 30% à juger que la situation sera meilleure, et pour 43,3% (contre 54,6%) la situation devrait rester stable. Les intentions de dépenses et d'investissements se sont, également, orientées à la baisse mais restent proches des résultats de l'enquête d'il y a trois mois. Au niveau de l'utilisation des capacités de production, ils sont moins nombreux qu'il y a trois mois à fonctionner à un niveau supérieur à leur capacité de production, 13,9% contre 23%, mais ils sont plus nombreux à déclarer qu'ils fonctionnent au niveau de leur capacité, 44,4% contre 36,4%.
Prévisible, ce sont les perspectives d'exportations qui enregistrent les plus fortes variations dans les jugements des chefs d'entreprise enquêtés. Ils sont seulement 11,2% à estimer pouvoir enregistrer des niveaux d'exportation plus importants qu'actuellement (contre 53% le trimestre dernier), alors que 47,1% estiment que les perspectives seront les mêmes contre 41% auparavant. Ceux qui estiment que la situation sera pire sont de fait plus nombreux. Parmi les obstacles à l'investissement, la seule constante (sur les 3 derniers trimestres) est la liquidité globale de l'entreprise en 3ème position, précédée par la hausse des coûts des biens d'équipements et une capacité de production devenue excédentaire.