Un récent article d'Oxford Business Group (OBG) a mis l'accent sur les nouveaux projets réalisés en Tunisie dans le secteur du transport. Estimant que le nouvel aéroport d'Enfidha devrait attirer les investissements étrangers dans la région, OBG indique que son emplacement est très pratique puisqu'il se trouve à une courte distance de deux destinations touristiques tunisiennes majeures, à savoir Sousse et Hammamet. «Cet aéroport permettra de régler le problème de congestion que connaissait ce qui était jusque-là le plus grand aéroport du pays, un complexe d'une capacité de 3,5 millions de passagers également géré par TAV, à Monastir». Côté coût, OBG indique que le nouvel aéroport facture finale de sa construction s'est élevée à 850 millions de dinars (environ 453 millions d'euros) contre des prévisions initiales de 500 millions de dinars tunisiens (267 millions d'euros). Son chiffre d'affaires devrait, quant à lui, atteindre les 46 millions d'euros par année. D'un autre côté, OBG souligne l'importance que revêt le nouveau port d'Enfidha dans la dynamique commerciale du pays puisqu'il permettra de régler la problématique de gestion du fret maritime. Cependant, 50% de la flotte maritime ne pourra plus avoir accès aux ports tunisiens d'ici 2010 à cause de la taille grandissante des navires. Le port devrait accueillir des navires de 80.000 tonnes, après l'achèvement des travaux. Il aura une profondeur de 18 mètres pour une capacité de conteneurs de 5 millions d'unités équivalents 20 pieds, 3.600 mètres de quais et une capacité multifonctionnelle de 4,5 millions de tonnes. Avec un coût avoisinant les 2 milliards de dollars, le port sera construit en trois étapes. La première, qui devrait être terminée en 2010, comprend 850 millions de dollars de travaux d'infrastructure de base, y compris deux digues et un dragage, ainsi que 1.500 mètres de quais pour un terminal à conteneurs et un terminal multifonctionnel comprenant 1.120 mètres de quais. Les installations portuaires en elles-mêmes s'étendront sur 1.200 hectares et une expansion est possible, si nécessaire, dans la mesure où 2.000 autres hectares ont été prévus pour les activités de soutien, y compris la logistique et l'entreposage, mais ils ne seront construits que pendant la deuxième et la troisième phase. Dans cet ordre d'idées, OBG indique que le parc industriel d'Enfidha profitera pleinement de ces deux projets. M. Isnardo Carta, le président-directeur général de Développement Industriel Enfidha Tunisie (Diet), a affirmé que l'intérêt pour le parc a augmenté depuis que le projet de l'aéroport est terminé. Et d'ajouter: «Nous avons demandé aux autorités de commencer la deuxième phase du projet, c'est-à-dire d'entamer le développement et la commercialisation des parcelles dans les zones avoisinantes parce que la première phase du parc industriel est pratiquement entièrement occupée». Oxford Business Group souligne que ces projets font partie du 11ème Plan de développement de la Tunisie visant à augmenter l'investissement, dans certains secteurs. En 2010, l'investissement public devrait augmenter de 5,4%, estime OBG.