Une journée de financement des microprojets a été organisée, 22 décembre 2009 à l'UTICA, par la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Tunis (CCIT) en collaboration avec le Centre d'affaires de Tunis. Devant une salle archi comble, les intervenants n'ont pas manqué l'occasion pour rappeler les principales mesures prises pour inciter les jeunes à la création d'entreprises. «Profitez de ces structures qui ne sont pas présentes dans d'autres pays», a lancé M. Lamine Hafsaoui, PDG de la Banque Tunisienne de Solidarité, en ajoutant que le nombre de projets approuvés par la banque depuis sa création s'élève à 120 mille, soit une moyenne de 11 mille approbations par an. La Banque de Financement des PME a, de son côté, financé près de 400 mille projets. Pour l'année 2009 et jusqu'au mois de novembre, la BFPME a approuvé 839 projets avec un coût de 180 mille dinars, et un nombre d'emplois générés de 19.065 postes. La journée a pour but de sensibiliser les jeunes à la création d'entreprises. Un objectif qui a été bien présenté par l'octroi de prix aux trois meilleurs projets (parmi 27), par M. Chokri Mamoghli, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Commerce et de l'Artisanat. Ces projets ont été examinés par un comité composé de représentants de la BTS, du ministère de l'Industrie, du ministère du Commerce, de la CCIT. Le premier projet concernant la fabrication du vinaigre et de la confiture naturels de fruits. Le deuxième est un projet de bureau de service en électronique et électricité. Le troisième est un projet d'héliciculture (culture d'escargots). «Mon projet a été financé par le BTS. Son coût s'élève à 160 mille dinars comme première étape. Au début, je me suis adressé à la pépinière d'entreprises à Radès qui m'a encadré par une assistance technique et une étude de marché. Et puis je me suis adressé à la BTS qui a approuvé le financement du projet», nous a précisé Walid Turki, le gagnant du premier prix. En cours de démarrage, le projet de M. Walid est en bon train. Celui-ci se montre ambitieux en soulignant que son objectif est d'offrir un produit de qualité et de renommée qui lui permettra de viser le marché local pour attaquer ensuite le marché à l'export. Un autre exemple est celui de Alya Dalaîi, gagnante du deuxième prix, diplomée d'un centre de formation professionnelle. «Ceci montre que la formation professionnelle a son mot à dire. Je voudrais préciser qu'il faut se lancer dans la création d'entreprises et non pas attendre des années et des années afin d'entamer ce pas. Par expérience, je remarque que les jeunes qui se lancent volontairement dans cette aventure réussissent plus que d'autres», indique M. Hafsaoui. De son côté, M. Hafedh Khlifi, directeur des crédits à la BTS, a affirmé que les jeunes devraient inclure cette ambition dès leurs études. «D'ailleurs, nous pensons lancer un produit épargne-projet pour faciliter l'autofinancement pour les futurs promoteurs», a-t-il indiqué. M. Khlifi a indiqué qu'une certaine réticence est ressentie de la part des jeunes, ce qui constitue une entrave à l'accomplissement de ce processus, vu l'exiguïté du marché de l'emploi. Les encouragements ne manquent pas, mais c'est d'une culture d'entreprenariat qu'il faudrait inculquer d'une manière progressive pour que les efforts de sensibilisation portent leurs fruits.