Rabat, le 7 février 2005 La Banque africaine de développement (Bad) et le Royaume du Maroc ont signé aujourd'hui à Rabat trois accords de financement d'un montant global de près de 430 millions d'euros (4,6 milliards de dirhams).
A cette occasion, le président de la Bad, M. Omar Kabbaj, a rappelé que les « approbations cumulées de la Bad au profit du Maroc s'élèvent à ce jour à 6 milliards de $ [environ 50 milliards de dirhams], pour le financement de 79 opérations ». « Un niveau d'engagement, a apprécié le porésident Kabbaj, qui constitue un indicateur éloquent du dynamisme et de l'exemplarité de la coopération entre la Banque et le Royaume du Maroc, de la convergence des efforts et des attentes pour le développement national. »
Se félicitant de ces excellentes relations, le ministre des Finances et de la privatisation, M. Fathallah Oualalou, a pour sa part salué « la qualité des interventions de la Banque au Royaume du Maroc, qui se sont traduites par la mise en uvre de programmes de réformes et d'investissement de première importance ayant touché tous les secteurs de l'économie ». Les trois accords de financement signés aujourd'hui au siège du ministère des Finances et de la privatisation concernent le programme de réforme du secteur des transports, le programme d'appui à la réforme de l'administration publique et le 8e projet d'alimentation en eau potable.
Le concours financier de la Bad au programme de réforme du secteur des transports, d'un montant de 240 millions d'euros (2,6 milliards de dirhams), vise principalement à libéraliser le secteur des transports et à mettre à niveau ses institutions et opérateurs, afin d'améliorer et de renforcer leur compétitivité. Le programme contribuera également au désengagement de l'Etat des activités à caractère commercial et à une meilleure allocation des ressources ainsi qu'au renforcement institutionnel de l'administration des transports. Le programme est aussi destiné à renforcer la sécurité et la sûreté des transports.
Le programme d'appui à la réforme administrative, d'un montant de 121 millions d'euros (1,3 milliard de dirhams), vise une meilleure rationalisation des dépenses publiques et l'amélioration de l'efficacité de l'administration. Le programme contribuera à favoriser une croissance économique forte et un développement durable en assurant à la fois compétitivité et viabilité macroéconomique à moyen terme. Quant au prêt relatif au projet d'alimentation en eau potable, signé par M. Ali Fassi Fehri, directeur général de l'Office national de l'eau potable (Onep), il est le huitième du genre à être financé par la Bad au Royaume du Maroc. D'un montant de 66,5 millions d'euros (724 millions de dirhams), il vise à garantir d'une manière durable l'alimentation en eau potable de plusieurs villes du royaume et à en faciliter l'accès dans les zones rurales non desservies. La réalisation du projet permettra d'assurer à partir de 2008 un approvisionnement en eau potable de qualité à 1,6 million de personnes et à 2,4 millions en 2020 dans cinq villes. Il assurera les ressources en eau de 13 communes rurales, 9 petits centres urbains et plus de 300 douars pour une population actuelle d'environ 370 000 habitants à partir de 2008. Il garantira l'adduction en eau potable pour trois nouvelles zones touristiques et un complexe portuaire, créant ainsi 26 000 emplois directs et près de 64 000 emplois indirects.
A ces accords de financement qui ont été signés aujourd'hui s'ajoute la signature d'accord, en octobre 2004, du programme d'ajustement sectoriel du secteur de l'eau, d'un montant de 215 millions d'euros (2,3 milliards de dirhams). Ainsi, de janvier 2004 à ce jour, les accords de financement signés entre la Bad et le Maroc portent sur une enveloppe globale de 850 millions de $ (7 milliards de dirhams).