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Education, la crise est loin d'être finie
Publié dans Business News le 23 - 07 - 2023

Le ministère de l'Education assure que les parents des écoliers des classes primaires recevront les notes de leurs enfants lundi 24 juillet. Il affirme dans un communiqué rendu public vendredi, que seuls moins de dix pour cent des élèves seront privés en définitive de leurs notes à cause de la minorité des enseignants du primaire qui refuse encore de remettre les notes à l'administration en conformité avec les consignes syndicales. Il semblerait donc, ou du moins c'est ce que le ministère voudrait nous faire croire, que la crise de l'école primaire est derrière nous et que les syndicats ont finalement été remis à leur place par « la force de la loi ». Cela ne peut qu'enchanter une frange des parents d'élèves et une large frange des partisans du président de la République qui ont toujours rêvé de mater le syndicat.

Seulement, au-delà de tout sentiment triomphaliste, il y a lieu d'affirmer que la crise de l'école primaire n'est pas résolue pour autant. Beaucoup de questions restent en suspens : Que faire des dix pour cent des écoliers qui ne recevront pas leurs notes ? Vont-ils renflouer les rangs des « déchets de l'enseignement », ces milliers d'enfants qui sont déversés dans la rue chaque année alors que leur place est dans une classe, ou vont-ils bénéficier d'un passage de classe automatique. Auquel cas, un grave problème de justice, d'équité et d'égalité de traitement se pose entre eux et les autres élèves qui doivent refaire leur classe parce que leurs maitres d'école ont remis les notes à l'administration.

D'un autre côté, peut-on présager la nature des rapports entre le ministère de l'Education et le corps enseignant l'année prochaine ? L'amertume de ceux qui ont été privés de leurs salaires cet été se fera-t-elle ressentir sur leur engagement et leur abnégation au travail ? Les autres, ceux qui ont eu peur ou ceux qui, pour une raison ou une autre, se sont sentis contraints de déposer les notes au dernier moment sur la plateforme mise à leur disposition par le ministère, seront-ils tentés l'année prochaine d'exiger de l'administration des conditions de travail optimales pour pouvoir assurer leurs cours, ce qui équivaut sur le terrain à une grève qui ne dit pas son nom, à une grève de zèle face à laquelle l'administration, le ministère et l'Etat seront totalement désarmés faute de moyens.

Mais plus grave encore, peut-on entrevoir la nature des rapports entre les enseignants de l'école primaire et les parents d'élèves ? Beaucoup parmi ces derniers se sont lâchés contre les enseignants accusés de tous les torts et traités de tous les noms et ont applaudis les mesures coercitives du ministère. Ces parents peuvent-ils encore être les partenaires de ces enseignants dans ce processus pénible de l'éducation, sinon quel serait le prix à payer par les élèves en premier lieu, de la dégradation des rapports entre leurs maitres d'école et leurs parents?

Non assurément, la crise de l'enseignement est loin d'être finie. Elle ne fait que s'aggraver et empirer. Pour montrer la profondeur de la crise de notre système éducatif défaillant et sclérosé depuis longtemps déjà, il suffit de voir trois indices publiés mais qui sont passés presque inaperçus parce que personne ne veut se rendre à l'évidence du désastre et surtout ne veut ou ne peut enclencher une véritable réforme de l'éducation.
Le premier indice concerne les élèves qui quittent l'école avant la fin de leur scolarité. Ils sont cent mille enfants qui se trouvent chaque année dans la rue sans aucune structure efficace de réinsertion ou d'accompagnement. Sans surprise, ils iront renflouer les rangs des analphabètes, des marginaux ou des délinquants.
Le second indice nous vient des résultats de l'examen de la sixième de cette année. Plus du tiers des candidats n'ont pas réussi à avoir la moyenne. Sachant que cet examen est facultatif et ne concerne que les candidats à l'entrée aux collèges pilotes, on n'ose pas imaginer le taux de réussite à l'examen de la Sixième s'il redevenait obligatoire comme avant.
Le troisième indice montre que plus de sept mille candidats aux épreuves de français ont eu une note de zéro sur vingt. Cela veut dire que nous nous dirigeons vers une société unilingue qui sera condamnée à se recroqueviller et se couper d'un monde qui avance trop rapidement pour nous.


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