Le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi a considéré que la situation des droits en Tunisie était critique. Il a évoqué comme principale cause la monopolisation de la prise de décision, le contrôle sur les institutions politiques et la soumission du pouvoir législatif par le président de la République, Kaïs Saïed. S'exprimant durant une conférence organisée par la LTDH le 9 décembre 2023 à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Homme, Bassem Trifi a déploré la défaillance du gouvernement et la multiplication des atteintes aux libertés et à l'encontre des militants politiques. Il a estimé que plusieurs procès ont démontré l'absence des garanties d'un procès équitable. Le président de la LTDH a, aussi, évoqué les atteintes aux journalistes par le biais du décret n°54 liberticide. Ce texte est, d'après lui, en opposition avec les libertés de la presse et des médias telles qu'évoquées dans les textes internationaux. Pour ce qui est de la situation économique du pays, Bassem Trifi a qualifié la chose de crise sans précédent. Les principales cases à cela seraient l'absence d'une politique gouvernementale claire et de solution permettant de stopper la dégradation de l'économie tunisienne. Il a estimé que les accusations de complot étaient un prétexte servant à cibler les opposants. Bassem Trifi a appelé le président de la République, Kaïs Saïed et le gouvernement à mettre fin à la dérive vers l'autocratie, à la marginalisation des institutions représentatives, à la diabolisation des partis politiques et à la soumission de la magistrature. S'exprimant au sujet de la cause palestinienne, Bassem Trifi qualifié les actes de l'entité sioniste de crimes contre l'humanité. Il a critiqué le silence de la communauté internationale et la collaboration des Etats arabes. Il a considéré que les responsables étatiques devaient s'opposer aux crimes commis par Israël.