Le soutien au président et ancien candidat aux législatives de 2023, Ahmed Chafter a assuré que la Tunisie avançait vers un changement positif. Il a, aussi, considéré que le décret n°54 était clair et avait pour but de barrer la route à ceux portant atteinte à la dignité des autres. S'exprimant le 29 décembre 2023 durant « Studio Shems » de Zina Zidi sur les ondes de Shems Fm, Ahmed Chafter a considéré qu'on recourait à des insultes afin de contrecarrer le processus du 25-Juillet. Ce comportement a pour objectif de nuire à l'image du système. Il a appelé l'élite à éviter les insultes. « Certains portent atteinte à la réputation des autres… Ils les nomment… Ils considèrent la chose comme étant une liberté… La liberté de la presse est naturellement garantie à condition de ne pas être d'accord autour de positions et d'idées… Malheureusement, la totalité ou la majorité des plateaux médiatiques du secteur privé opèrent au profit de certains agendas… Ils œuvrent pour porter atteinte à l'image du système, empêcher la réalisation du processus révolutionnaire et remettre tout en cause… Les médias sont, en grande partie, des chorales au service des hommes d'affaires… Il s'agit de lobbies économiques… Ceux ayant profité de l'ancien régime cherchent à barrer la route au changement politique », a-t-il dit. Ahmed Chafter a assuré que le processus du 25-Juillet mettait en danger les intérêts de lobbies économiques et avait pour objectif de les empêcher de contrôler le pays. Il a appelé à revoir les moyens de financement des médias. Il a estimé qu'on devait créer un fonds chargé de distribuer les revenus publicitaires. Il a considéré que la Tunisie vivait une véritable révolution. « Le peuple tunisien est connu pour l'usage de grossièretés… On se permet cela dans nos feuilletons et dans nos œuvres artistiques… J'ai été à plusieurs fois insulté sans recourir à la justice… D'autres n'acceptent pas cela… Certains ont été traduits en vertu du décret n°54 et ont récidivé… On dirait un joueur de football cherchant à avoir un penalty… On défie l'Etat et on qualifie la chose de coup d'Etat… Nous demandons un Etat de droit et d'institutions… Tout individu s'attaquant à l'Etat sera réprimé… S'attaquer à l'Etat fait partie de la pensée de Daech… On s'attaque à l'Etat afin de causer sa chute », a-t-il ajouté. Ahmed Chafter a considéré que certaines personnes s'étaient transformées en kamikazes et a considéré que ceux convoqués par la justice n'avaient qu'à assumer leurs responsabilités. Il a assuré que le Conseil supérieur de la magistrature sera formé conformément aux standards objectifs et non influencés par la politique ou l'exécutif. Ce conseil organisera le fonctionnement de la justice. Il a appelé à revoir le mode de fonctionnement de l'exécutif. Sa structuration ne répond pas, selon lui, aux attentes de la situation actuelle.