Encore une attaque terroriste, encore des morts. Le 18 mars 2015, trois terroristes ont tenté d'attaquer l'assemblée de représentants du peuple. Un échange de tirs s'est déclenché et les terroristes se sont réfugiés au musée du Bardo. A l'heure de l'écriture de ces lignes, on déplore déjà la mort de huit personnes dont un Tunisien. La prise d'otage continue et on ne sait pas quel sera le bilan final de cette opération. Cette fois l'attaque a eu lieu en plein milieu de la capitale et les victimes ne sont pas que tunisiennes.
L'objectif derrière cette attaque est de frapper la Tunisie en plein cœur avec la symbolique de l'Assemblée d'un côté et le fait de cibler des étrangers d'un autre côté. Les terroristes en ont profité pour frapper le tourisme tunisien et pour attaquer un endroit où des enfants et des familles se trouvent. Pour l'instant, la brigade anti-terroriste a entièrement encerclé les lieux et il parait peu probable que les assaillants s'en sortent vivants. Toutefois, on peut déjà entrevoir les répercussions d'une telle opération sur la Tunisie. La bourse s'est déjà crashée et les effets sur la saison touristique ne se feront pas attendre.
Mais, nous n'avons pas peur. Si l'objectif est de nous terroriser, « vous » n'y arriverez pas. Nous n'aurons pas peur parce que la lâcheté de ces actes ne doit pas nous dévier de notre chemin. Les terroristes se sont cachés en portant des habits militaires, des habits plus nobles que leurs petites personnes. Ensuite, ils ont pris des innocents en otage dont des enfants en pleines vacances scolaires. La Tunisie est la cible de terroristes lâches. Heureusement, ils vont se casser les dents sur les forces de sécurité tunisiennes. Des images terribles ont été diffusées par la télévision nationale montrant l'évacuation des touristes et des Tunisiens. On a vu des policiers faire barrage de leurs corps pour protéger les civils, sans porter de casques ni de gilets pare-balles.
La Tunisie est un grand pays et une grande nation. Le terrorisme ne pourra jamais avoir de prise sur notre pays quoi qu'ils puissent faire. Même si des gouvernements les ont aidés et épaulés. Même si on nous avait dit que c'était des sportifs. Même si on nous a dit qu'Ansar Chariâa, vraisemblablement responsable de l'attaque, était un groupe pacifique. Les mots ne sauraient décrire la rage et la tristesse qui nous submergent quand on voit ce genre de choses arriver dans notre si cher pays. Rage et tristesse mais aucune peur et pas de terreur.
Pour l'instant, il est impératif de donner tout notre soutien à nos forces de l'ordre dans cette dernière bataille. Nous rendons hommage au martyr tombé dans les rangs de la BAT. Mais à un moment donné, il faudra faire un bilan. Ou était le travail de renseignement ? Comment trois terroristes ont pu faire autant de dégâts ? Le fait qu'un usurpateur ait pris la place d'un député en toute facilité n'a-t-il pas suffi à leur mettre la puce à l'oreille ?
L'heure n'est pas à la condamnation des manquements mais au recueillement pour les victimes. Mais après, il faudra que nos gouvernants nous montrent leur réelle étoffe. Le président avait dit que la lutte contre le terrorisme serait sa plus grande priorité. Qu'il nous montre de quoi il est capable. Même si Manuel Valls et François Hollande ont condamné l'attentat avant les autorités tunisiennes.