Une citoyenne est intervenue, mardi 11 août 2015, sur les ondes de Shems Fm, pour dénoncer un vaste système de pots-de-vin à l'hôpital de Sidi Bouzid. La personne a indiqué qu'au sein du service de maternité, des patientes versent aux médecins des pots-de-vin pour pouvoir accoucher sans retard. Présent sur le plateau de la Matinale, le ministre de la Santé, Saïd Aïdi a affirmé que de telles pratiques existent malheureusement dans les établissements hospitaliers : « C'est pour cette raison qu'il est primordial de mettre en place le plan de réforme de la Santé. Ma responsabilité en tant que ministre, est d'assurer la réussite de cette réforme ».
Saïd Aïdi a appelé tous les citoyens qui constatent des cas de corruption et qui disposent de preuves à les dénoncer en s'adressant aux autorités concernées. Il a souligné que ces personnes, qu'elles soient des patients ou des fonctionnaires, auront le soutien de ministère et qu'il s'y engage.
Le témoignage de la dame a révélé qu'un médecin tunisien, au service de maternité de Sidi Bouzid, demande 150 dinars, et que d'autres médecins chinois, demandent moins. Elle a fait savoir que celles qui ne versent pas de pot-de-vin, sont retardées : « Personnellement, l'année dernière j'avais tenu bon pour ne pas verser de pot-de-vin. Je devais accoucher un mardi, sur ordre de mon médecin, mais j'ai dû attendre jusqu'au jeudi pour être prise en charge !».