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Houcem Hamad, un journaliste piquant !
Publié dans Business News le 23 - 07 - 2017

Journaliste et chroniqueur à la Radio de Shems FM, Houcem Hamad est dévoué, enthousiaste et dynamique, il a depuis toujours cherché à sortir du lot et à évoluer dans une nouvelle ligne journalistique « qui lui ressemble ». Sa devise ? Le renouvellement et la créativité, toujours ! Rencontre avec un homme affable et amoureux de la vie, un journaliste ambitieux et plein de ressources.

Il a la réputation d'avoir la bougeotte et c'est peu de le dire. A notre rendez-vous, dans une banlieue chic de la capitale, Houcem Hamad était comme à son accoutumée, accroché à son téléphone. Il avait déjà, à 11h du matin, expédié le travail de toute une journée et se préparait à entamer sa deuxième journée en 24h. « Je vis 48h en un seul jour » nous a-t-il lancé alors que nous le suivions pour nous attabler dans un endroit plus calme, un endroit où nous allions amener la tornade Hamad. Houcem est connu pour son ton décalé et pour son objectif aiguisé auquel n'échappe aucune maladresse, il est à la fois « craint » et apprécié par les personnalités publiques tunisiennes qu'il dépeint sous un autre angle « plus humain, plus ordinaire et plus drôle ».

Les débuts d'un enfant du Sahel
Né en septembre 1983 à El Kalaa Kebira, il a été élevé dans une famille modeste qui sacralisait les études. Il a avoué avoir toujours été un élève très brillant, mais pas très sage. Houcem Hamad nous a confié un grand attachement à sa ville natale et a déclaré sa reconnaissance aux valeurs qu'elle lui a transmises « j'ai vécu dans un environnement d'instituteurs et de professeurs, un environnement très ouvert où j'ai appris à accepter les différences. Kalaa Kebira est une petite ville du Sahel près de Sousse la ville touristique par excellence, on voyait des touristes tous les jours. J'ai pu apprendre très jeune le sens de la tolérance et de l'acceptation de l'autre et eu une curiosité sans fin pour les autres cultures » nous a-t-il précisé.
Houcem Hamad a, depuis son très jeune âge, été bercé par l'actualité. Le JT français de 13h, était chez lui une rendez-vous immanquable. « Mon amour pour le journalisme, je l'ai acquis très jeune. Mon père me demandait de lui lire les journaux et mon dieu, qu'est-ce que j'aimais les toucher et en sentir l'odeur ! Je mettais un point d'honneur à lire avec une diction parfaite les différents articles que mon paternel m'indiquait et j'y mettais du cœur puis des rêves. La vocation de journaliste s'est imposée à moi, j'avais en tête un seul objectif : un métier qui me permettrait de visiter le monde, de poser un doigt sur la carte du globe et d'y aller ! », nous a confié Houcem, le regard nostalgique et fier d'un homme qui réalise ses rêves d'enfant.

Le journaliste qui germe en Houcem
Un bac en économie et gestion en poche, obtenu à Kalâa Kebira, la question de l'orientation ne s'est pas posée pour lui. Il savait très bien ce qu'il voulait : faire du journalisme ! et ce fut son seul et unique choix dans la fiche d'orientation.
Après une première année réussie, sa 2ème année à l'institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) a marqué un tournant dans sa vie. Il échoue aux examens et sur un coup de tête, il décide d'abandonner ses études et de se lancer dans la vie active. Agé alors de 20 ans, il a une opportunité d'aller en Grèce dans le cadre d'un programme de volontariat avec EVC (European Voluntary Service) pour travailler, notamment, dans une radio. Houcem y passera une année, pendant laquelle il côtoiera le journalisme mais aussi l'humanitaire et le domaine culturel. Il sillonnera la Grèce nourrissant sa curiosité et son amour pour la découverte et les autres.
« Pendant cette année- là, il était question que je fasse ma vie en Grèce. J'ai surpris tout le monde en rentrant en Tunisie. Ce qui m'intéresse dans la vie, ce n'est pas d'être payé en devises pour avoir une voiture et acheter un appart au Bled, je voulais avoir moi-même une valeur, construire quelque chose, me construire ! » nous explique Houcem. Il retourne donc en Tunisie, plus déterminé que jamais à poursuivre ses ambitions, et réintègre l'IPSI. Il travaille, en parallèle avec ses études, dans un centre d'appel, où il évolue très vite, se prend financièrement en charge et suit des études de cinéma audio ainsi que des études en art et communication, en plus de ses études de journalisme. Des cours dans lesquels il n'était pas inscrit, mais qui allaient l'aider plus tard à faire ce qu'il voulait : de la production.

A la conquête de l'antenne !
Par un pur hasard, Houcem passe un casting à Shems FM, alors tout nouvellement créée. Il y entame une carrière de reporter à l'échelle nationale. Pour la matinale de la Radio et dans « Klem Houcem » il parcoure la Tunisie, son micro est partout, il suit tout et rapporte tous les faits divers et variés qu'il chasse par ci et par là. « Un incendie chez un boulanger dans un village perdu du fin fond de la Tunisie était pour moi plus important et plus intéressant à relayer qu'une actualité politique mâchée et rabâchée ». Le journalisme de proximité, voilà ce que voulait faire Houcem, être en contact avec les autres et rapporter leurs histoires.
Son expérience ne s'est pas limitée à la radio, il a également parcouru des chaînes de télévision tunisiennes, de Ettounsiya à Attessia, il a travaillé dans l'équipe de production de l'émission Labbes aux côtés de Naoufel Ouertani, avec lequel « il a beaucoup appris ». Il a aussi intégré l'équipe d'Attessia Tv, où il a eu l'opportunité de réaliser des documentations sur les événements du soulèvement en Egypte et en Turquie, et s'est épanoui dans ce qu'il aime le mieux, être au cœur de l'évènement !
Toutefois, loin du sérieux qui caractérise tous les plateaux télévisés, surtout après la révolution, Houcem aspirait à faire les choses différemment. C'est l'humour et le sarcasme qu'il voulait instaurer dans ses chroniques. Il le dit et le clame fort : « je n'ai pas réinventé la roue, j'ai fait du Petit Journal à la télé tunisienne et ça a plu ! ». « Les gens ont en marre de ce sérieux pesant qu'on retrouve partout, il fallait trouver un autre angle, être plus créatif et se différencier » souligne Houcem. « Normalement, le journaliste devrait être la bonne personne, au bon endroit et au bon moment mais moi, J'ai choisi d'être le mauvais journaliste, au mauvais moment et au mauvais endroit ! », une phrase qui en dit long sur le personnage.
« Caméra Houcem » est devenue une rubrique incontournable du plateau de Mourad Zeghidi sur Attessia, Houcem Hamad s'immisce partout, capte tout, filme tout, écoute tout ! Et dans les grands évènements où se rencontrent les « gens de la politique », particulièrement ciblés par le journaliste, l'attention est vive ! Houcem est là, on le regarde et on sourit car on sait qu'il ne loupera aucune bourde ou geste spontané. C'est d'ailleurs cette spontanéité que Houcem revendique dans sa rubrique. « Je ne fais pas ces vidéos pour qu'on se foute de la gueule des gens, il est vrai que des fois ils s'y prêtent bien mais moi ce que je veux c'est au contraire, montrer leur côté humain, spontané, des personnes et pas des personnalités. Je dois vous dire une chose, ils l'ont compris et savent que je les filme avec bienveillance, ils ne me détestent pas ! », nous lance Houcem l'humaniste.

Du journalisme mais pas que !
De son expérience de la vie et dans le journalisme, Houcem a développé le goût de l'écriture. Il a coopéré dans la réalisation de pièces de théâtre, dont « Labess comedy show ». Le théâtre est pour lui, à part une passion, une évasion, une manière d'échapper aux restrictions de la presse et des médias « ce que je ne peux pas écrire dans des revues de presse, je peux le faire passer au théâtre, et c'est un tel soulagement ! », nous a-t-il confié, avouant un amour pour l'écriture de « situations », « de théâtre à l'américaine », même si pour le moment, il ne fait que participer à certaines œuvres.

Les ambitions d'un amoureux de son métier
Houcem est amoureux de son métier et s'y consacre corps et âme. «Depuis que je suis à Shems Fm, voilà sept ans, jamais je ne suis allé travailler sans en éprouver une énorme satisfaction et avec l'envie et la motivation du premier jour ! Je me réveille tous les matins à 4h et je prends avec joie la route de la Radio. Mon métier je l'aime et je ne me vois pas faire autre chose ! » nous a révélé Houcem Hamad. « Avoir une émission telle que le Petit journal et voyager encore et encore ; voici mes ambitions ! » nous a-t-il confié. Des voyages, des découvertes, qui le mèneront immanquablement à sa ville natale et à Sousse. C'est là qu'il se posera en temps voulu, pour profiter de la vie et « travailler aussi un peu ».
Notre rencontre avec Houcem Hamad s'est achevée comme elle a commencé, à 100 à l'heure. Nous avons posé stylos et magnétos pour parler de voyages, de ses périples en sac à dos, des vannes qu'il a adoré lancer aux politiciens « trop guindés » et des messages très sérieux qu'il souhaite faire passer à travers son ton décalé. Pour le journaliste qu'il est, la nuance doit être mentionnée. « Je fais du journalisme sous un autre angle, quelque chose qui soit proche de mes concitoyens, qui leur parle, qui les fasse rire, qui leur permette d'être plus proches de ceux qui les gouvernent. Je ne suis pas là pour faire le Clown » a-t-il tenu à préciser.


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