Une centaine d'enseignants universitaires contractuels ont organisé, mardi 28 février 2012, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. Des enseignants issus de plusieurs universités tunisiennes - Carthage, Bizerte, Le Kef, Béja - ont manifesté leur mécontentement et leur colère. Ce mouvement syndicaliste national de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) vient de trouver une solution quant à la régularisation de la situation des assistants contractuels. Les manifestants ont scandé plusieurs slogans à savoir : « L'intégration est une demande à ne pas négliger », « Non à la marginalisation… non à l'hypocrisie…l'intégration est un droit », « Le chercheur est responsable et non mendiant », « Quel destin pour les enseignants universitaires contractuels » ou encore « Où sont vos suggestions M. le ministre ? ». Ils sont plus de 6 000 assistants contractuels en Tunisie à travailler dans des conditions précaires et déstabilisantes. L'intégration, la régularisation de leur situation et l'amélioration de leurs conditions de travail sont les principales revendications des manifestants : « On a proposé une seule journée nationale de grève. Mais si jamais, il n'y a pas de réaction de la part du ministère, il y aura d'autres journées de grève », a indiqué M. Mohamed Ali Cherni, enseignant universitaire. « On n'est payé qu'après 5 ou 6 mois, voire 10 mois. On sent le mépris des permanents et même de l'administration. On n'est pas stables. On revendique notre intégration. Le ministère doit également régler la situation de ceux qui ont été libérés après l'achèvement de leurs quatre contrats. Ils se trouvent aujourd'hui en chômage. Les heures supplémentaires coûtent à l'Etat des milliards et ce sont toujours les enseignants universitaires permanents qui en bénéficient », a-t-il ajouté. De son côté, Mme. Salima Jawedi, enseignante universitaire contractuelle, a fait savoir que la grève sera ouverte jusqu'à la satisfaction des demandes.