La Tunisie post-révolutionnaire a perdu, en 2011, 140 mille emplois dans le secteur privé notamment dans les filières agricoles. Mme. Fatma Moussa, directrice de l'Observatoire national des Jeunes, a indiqué que la catégorie des jeunes, essentiellement les filles diplômées, a été la plus affectée par le fléau du chômage après la Révolution. Selon l'agence Xinhua, chez les diplômés -garçons et filles-, le chômage a touché 44,2% des filles contre 22,6% des garçons. Près de 60% du total des sans emplois se trouvent privés de la couverture sociale. Mme Moussa a indiqué que plusieurs employés dans le domaine agricole ont préféré, après la Révolution, quitter leurs postes dans l'ambition de trouver d'autres postes réguliers. Les derniers chiffres de l'Observatoire des Jeunes -fin 2011- indiquent que le nombre des chômeurs a atteint 739 mille, ce qui explique un taux de chômage élevé à 18,9% : « Ce phénomène cible essentiellement 529 mille jeunes tunisiens, soit 72% ». La responsable a ajouté que la répartition moyenne du taux de chômage sur le territoire tunisien révèle une nette disparité entre les régions côtières d'un côté et les régions intérieures et celles du centre-ouest du pays de l'autre : « Ce problème s'est aggravé notamment durant l'année 2011. 58% des chômeurs en Tunisie dans le secteur privé travaillent sans contrat ni couverture sociale ». Rappelons que l'actuel gouvernement prévoit l'augmentation de l'investissement intérieur et extérieur, public et privé et le recrutement d'environ 25 mille personnes dans la fonction publique.