Le paysage politique tunisien se trouve depuis une semaine agrémenté par l'irruption sur scène de Mohamed Ayachi Ajroudi, présenté comme un nouveau Slim Riahi. La comparaison ne semble pas s'arrêter aux fortunes respectives des deux personnages, mais le premier semble bien vouloir emprunter au second ses orientations à utiliser sa colossale fortune pour « séduire »… M. Ajroudi est un riche entrepreneur franco-tunisien, originaire de Gabès. Il est diplômé de l'Ecole supérieure d'ingénieurs de Lille et est ex-lieutenant de la marine marchande. Il se présente volontiers comme « homme d'action et de passion, architecte de ponts humains ». Le 8 juillet dernier, il a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé la création de son parti politique, le « Mouvement du Tunisien pour la liberté et la dignité » en compagnie d'une poignée d'élus de l'ANC qui venaient d'abandonner leur parti créé en avril dernier pour s'associer à M. Ajroudi. M. Ajroudi a présenté son nouveau parti comme un mouvement pour tous les Tunisiens, travaillant pour la Tunisie et ne cherchant pas de sièges. Fort de son potentiel financier, M. Ajroudi entend participer à la vie politique tunisienne. Lors de sa conférence de presse à laquelle ont été « invités » plusieurs blessés de la Révolution, il ne craint pas de multiplier des promesses à l'endroit des « oubliés » de la Révolution les assurant de son aide et de son soutien. Sur sa page Facebook, l'homme d'affaires étale ses projets en faveur de sa ville natale et de ses concitoyens : rénovation de la mosquée « Jara » avec du marbre jusqu'aux bords des fenêtres, ascenseur,… M. BELLAKHAL