Jamais l'équipe n'est parvenue à si mal faire... Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Six buts encaissés pour un seul marqué en trois sorties officielles, le bilan n'est pas flatteur. Jamais l'Espérance n'a connu un tel sort. Dans le passé, l'équipe se relevait après un échec. Cette fois, la situation a changé. Les «Sang et Or» ont perdu à trois reprises, successivement, dont deux fois à domicile. La machine a perdu ses repères. Et José Anigo a du pain sur la planche. L'Espérance est en crise de résultats et d'identité surtout. Ce n'est plus l'équipe qui forçait le respect et qui balayait presque tout sur son passage. Des joueurs sont partis, d'autres sont arrivés, avec de surcroît un nouveau staff technique. La transition est difficile à réaliser. Il faudra du temps pour que l'équipe retrouve ses repères, faute de stabilité, à l'image du coach qui semble ne pas maîtriser encore la situation. Commençons par l'équipe rentrante alignée par Anigo. Ce dernier n'a pas daigné aligner un avant-centre de métier, puisque Ben Youssef à qui fut accordé ce rôle n'en est pas un. Il y a eu même double fonction avec le Nigérian Eduok sur le flanc gauche de l'attaque, alors que sur le côté droit, seul Mbarki le latéral montait au créneau. C'est d'ailleurs lui qui fut à l'origine du but de Ben Youssef. Il y avait donc un déséquilibre sur les flancs. Puis la rentrée de Mhirsi n'a rien apporté de plus, le joueur ayant été carrément à côté de la plaque. Une ligne médiane à revoir On ne sait pas si Anigo a été trop prudent mais en optant pour trois pivots, en l'occurrence Ragued, Naghmouchi et Reguii, il n'a pas vu juste. Si le coach affirme le contraire, Reguii qui devait occuper le couloir droit en attaque a raté son match. D'ailleurs, il a été remplacé par Mhirsi qui ne fera finalement pas mieux. La composition de la ligne médiane est à revoir. Sur les deux buts encaissés, il y a eu un problème de marquage et de couverture. Où étaient donc les demis récupérateurs ? Aux abonnés absents, pour constater les dégâts. et sans un milieu de terrain stable, c'est automatiquement la défense qui prend un sacré coup. Même en supériorité numérique, l'arrière-garde espérantiste a plié. Anigo a essayé de rectifier le tir, en vain... Il a incorporé Jouini, sans résultat d'ailleurs. L'attaquant espérantiste est une véritable énigme. Il n'est pas aussi mauvais que certains voudraient le croire. Il a des qualités, mais manque de personnalité et de confiance. C'est au staff technique d'y remédier. Conclusion : zéro point au classement dans cette coupe de la Confédération, la situation n'est pas reluisante. Anigo a déclaré ne pas faire de cette compétition une priorité. Mais le coach oublie que le championnat national pointe le nez et que l'Espérance doit retrouver ses vertus avant les trois coups. A lui de redresser la barre.