Un concours pour toute forme d'art : l'écriture, la musique, la danse, les arts plastiques, ou visuels, ou même l'artisanat, le patrimoine, les jeux vidéo, la recherche, l'environnement... Le projet présenté doit évoquer la Tunisie. La dernière date du dépôt des candidatures étant fixée au 31 décembre L'un des plus beaux acquis de la révolution a été le retour d'une diaspora tunisienne qui, pour une raison ou une autre, s'était éloignée de notre pays, et qui, loin des yeux, loin du cœur, l'avait quelque peu oublié. C'est ainsi que l'on a vu revenir des jeunes de grande qualité qui tous voulaient «en être» d'une manière ou d'une autre. Ils ont créé des associations, monté des think tank, lancé des projets, établi des ponts, structuré des partenariats, organisé des événements... Olfa Tares Rambourg est de ces jeunes à qui tout avait souri : de brillantes études, une carrière dans la finance internationale à Londres. Un mariage heureux et cinq enfants plus tard, l'envie de partager ces bienfaits du destin. C'est ainsi que vit le jour la Fondation Olfa Rambourg. La Tunisie n'était pas encore au programme, la misère s'y faisait discrète, et Olfa fonctionnait par coups de cœur. On la vit s'intéresser à l'Afrique et à l'Amérique latine, construire des puits, des écoles, participer à des campagnes sanitaires.... Puis vint le moment où la Tunisie fut placée sous les feux de l'actualité, et où cette mise en lumière révéla les failles, les manques, les besoins. La fondation Olfa Rambourg répondit alors présent, et sans jamais se mettre en avant, en travaillant avec des associations déjà sur le terrain, elle participa à un certain nombre de projets, permit la réalisation de certains événements. Avec l'association «Sahtek kbal» qui œuvre pour la santé de l'enfant, elle distribua 6.000 paires de lunettes à des enfants malvoyants, ce qui permit un bond significatif de leurs résultats scolaires. A travers une association de Bizerte, la fondation finance le projet Saned, une maison de retraite médicalisée aux normes européennes. Après avoir participé à la rénovation du Ciné Vog de Moncef Dhouib, elle lance avec lui le projet «mille et un films». Il s'agit de demander aux enfants, dans toutes les régions de Tunisie, de raconter leur pays en un documentaire de deux ou trois minutes qu'on leur aura appris à filmer et à monter. Ce sera l'image de la Tunisie profonde qui sera présentée à travers le regard de ses enfants. Ces films, qui, mieux que tout autre chose, représenteront notre pays, auront permis de faire entrer l'art à l'école, et seront très largement diffusés. A Bizerte, la Fondation Olfa Rambourg, contactée par une très active association d'architectes, a entrepris de rénover une ancienne prison dans la médina pour en faire une galerie d'art. C'est toujours avec cette association d'architectes, et l'ASM de Bizerte, que la Fondation a décidé de rénover une école. Cette année, cependant, la Fondation a décidé de consacrer l'ensemble de ses fonds sur la Tunisie, et plus particulièrement sur l'Art, la Culture et l'Education. Comment réconcilier les jeunes avec la culture, comment réinsérer le cinéma, le théâtre, la danse, la musique au lycée, comme c'était il n'y a guère longtemps. Apportant sa contribution à ce vaste projet, elle crée donc un prix, «Le Prix Olfa Rambourg pour l'art et la culture», prix qui consacrera chaque année cinq lauréats, amateurs ou professionnels, dans toute forme d'art que ce soit l'écriture, la musique, la danse, les arts plastiques, ou visuels, ou même l'artisanat, le patrimoine, les jeux vidéo, la recherche, l'environnement... Le projet présenté doit évoquer la Tunisie, et être exportable. Chaque lauréat recevra un prix de 20.000 dinars, et sera accompagné dans sa promotion à l'international. De nombreux dossiers ont déjà été soumis depuis le lancement du concours, la dernière date du dépôt des candidatures étant fixée au 31 décembre. Un comité de sélection doit en retenir quinze, et les prix seront décernés au mois de mars prochain.