Après dix journées seulement, le CA pointe à la 11e place. 16 points le séparent du leader. Et la situation risque de s'aggraver encore plus. On commence même à parler de relégation. Très décevant pour le champion sortant Avant même l'entame de la saison 2015-2016, on avait affirmé, sur ces mêmes colonnes, «que le Club Africain, version actuelle, est très mal outillé pour pouvoir aspirer à une consécration cette année». On avait écrit également «qu'avec l'encadrement technique en place, l'entraîneur surtout, il ne peut aucunement aller loin». Justement, Sanchez, alors entraîneur de l'équipe, ne disposait pas d'assez d'arguments pour défendre son titre, d'ailleurs peu mérité. On reconnaît toutefois qu'il avait tout de même les moyens de prétendre finir la saison au top 5. Mais, avec l'arrivée de Nabil Kouki, qui a surpris tout le monde, le club aurait certainement d'autres ambitions, le maintien surtout. En effet, comme on l'a soulevé également autrefois, Kouki est loin de répondre au profil souhaité, tellement le projet du renouveau du CA est beaucoup plus important. L'entraîneur actuel a justement, en l'espace de cinq journées seulement, «massacré» totalement le jeu clubiste, à tous les niveaux, pour anéantir tous les espoirs des supporters. D'ailleurs, en cinq journées, le bilan du ce soi-disant technicien est assez significatif: 4 points seulement sur 18 possibles avec une seule victoire, un nul à domicile contre le stade Gabésien et trois défaites. Qui pourrait faire mieux ? Certainement personne... Kouki reste, comme toujours, un fervent défenseur du jeu inefficace et stéréotypé, son propre style lorsqu'il était joueur. Sans parler de l'absence de toute culture footballistique. Toutes les expériences de cet entraîneur aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'étranger confirment largement un tel constat. C'est un technicien sans perspicacité et sans aucune certitude. Les changements hasardeux d'un match à l'autre corroborent cette vérité douloureuse. Plus grave encore, Kouki cultive toujours cette tendance d'éliminer tous les repères de l'équipe. Faute de personnalité et en raison de calculs personnels. L'éviction de Wissem Yahia, le seul repère de l'équipe, malgré un physique qui n'est pas encore au point, est un exemple concret. Ce joueur cadre et emblématique est aujourd'hui la victime d'une machination diabolique gérée par Kouki, Oussama Sellami, et un agent de joueurs. Comprendre, 3 personnes totalement étrangères à l'équipe de Bab Jedid. Avec la complicité habituelle d'un pseudo journaliste et le silence étrange de Slim Riahi. Question d'implication et d'appartenance Pour revenir au directeur technique, qu'est Sallami, tous les témoignages confirment que ce monsieur, depuis sa nomination, a créé une véritable zizanie au niveau du parc Mounir Kbaïli. Justement, faute de charisme, de personnalité et de savoir-gérer, le directeur technique a déstabilisé tout le monde, notamment les jeunes joueurs, à la faveur d'une politique de clanisme désolante. Mehdi Ouedhrifi, ce jeune joueur talentueux en paie aujourd'hui les frais. Wissem Yahia, Atef Dkhili, Mourad Hedhli, Salifou également. Ce qui est réellement triste, c'est cette indifférence meurtrière de l'entraîneur et du directeur technique après chaque contre-performance. Faute de ce sentiment d'implication et surtout d'appartenance à la famille clubiste. Cela est d'autant plus vrai que Kouki et Sellami étaient, sont et resteront toujours des intrus. Jouer quelques saisons avec les couleurs clubistes ne signifie aucunement une appartenance. L'identité de l'équipe de Bab Jédid est beaucoup plus profonde. Beaucoup plus noble. Et c'est justement l'absence de ces valeurs qui justifie clairement l'insouciance et l'insensibilité du directeur technique et de son entraîneur au niveau de la gestion de l'effectif clubiste. Sinon comment expliquer cette indifférence au niveau de la gestion de l'effectif disponible ? A commencer par le gardien de but qui a coûté à Slim Riahi plus d'un million de dinars. Aucun entraîneur au monde, aussi incompétent qu'il soit, n'aurait maintenu ce gardien à son poste après toutes les bavures commises et qui ont valu à l'équipe bien des défaites. La titularisation de Nater avec le brassard de capitaine est un point d'interrogation. Elle est même une insulte au club et aux Clubistes. Celle de Nouioui ou encore de Touzghar l'est encore plus. Aujourd'hui, l'on peut affirmer que la situation actuelle du club africain n'est malheureusement qu'un premier chapitre d'une déchéance annoncée. Car, le plan de sabotage et de destruction de l'équipe semble bien en marche, faute de réactions.