La Tunisie ne compte pas fermer ses frontières, du moins pour le moment. Il n'en demeure pas moins qu'une série de mesures préventives ont été mises en vigueur depuis hier. Soit un contrôle rigoureux effectué à l'arrivée. Le nouveau variant sud-africain Omicron a commencé à montrer ses griffes, faisant des ravages dans des coins de l'Europe. Sa virulence continue à inquiéter l'OMS et susciter l'intérêt des patrons des labos à y penser sérieusement, afin de développer l'efficacité de leurs vaccins. Ainsi, le monde retient son souffle, prenant garde contre une cinquième vague épidémique et les éventuels risques qu'elle pourrait encourir. En Tunisie, aucun cas de contamination n'a été, jusque-là, enregistré. Mais, la vigilance demeure de mise. Lundi dernier, le membre de la commission scientifique, Amen Allah Messaâdi, a rassuré qu'il n'y a pas eu, pour l'heure, de cas positifs au nouveau variant du la Covid-19. Entre-temps, le séquençage se poursuit, sans avoir confirmé la présence dudit variant. Alors qu'en Europe, a-t-il déclaré, il n'y a qu'une dizaine de cas positifs signalés en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Notons que 22 pays ont annoncé, ces derniers jours, la fermeture de leurs frontières, prenant les précautions de prévention nécessaires contre la propagation d'Omicron. Il s'agit, essentiellement, de l'Arabie Saoudite, Koweït, Sultanat d'Oman, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Soudan, Egypte, Indonésie, Maldives et bien d'autres. Pas si loin de nous, le Maroc a été aussi déclaré, à titre préventif, zone fermée à la navigation aérienne de et vers son territoire. Quant à la Tunisie, d'après Dr Mahjoub Ouni, membre de ladite commission, elle ne compte pas fermer ses frontières, du moins pour le moment. Des mesures préventives depuis hier Pourtant, notre pays a pris une série de mesures préventives qui ont été mises en vigueur à partir d'hier. Soit, un contrôle rigoureux effectué à l'arrivée en Tunisie. Pour rappel, tous les voyageurs âgés de plus de 18 ans doivent présenter un certificat de vaccination ou un passeport vaccinal. Pour les plus de 6 ans, seulement un test PCR négatif effectué 48 heures au plus tard avant l'enregistrement. En fait, tous les voyageurs seront systématiquement soumis à un test PCR à leur arrivée en Tunisie. Alors que ceux n'ayant pas achevé leur schéma vaccinal seront soumis à un confinement obligatoire de dix jours dans les centres aménagés. Avec un test PCR qui doit être réalisé durant les dernières 24 heures. Les voyageurs arrivant en Tunisie pour des soins doivent obtenir, en plus, une autorisation du ministère de la Santé. Mais, tout cela ne semble pas suffisant, aux yeux de Dr Zakaria Bouguira. Ce dernier a appelé, sur sa page officielle facebook, à la fermeture de nos frontières, mais aussi au retour au confinement sanitaire général. Sur un ton ironique, il a rappelé que notre système hospitalier ne se porte pas mieux que celui du Japon, pays qui vient d'annoncer la fermeture de ses frontières. L'OMS recommande Toutefois, la fermeture des frontières serait-elle la bonne décision ? L'OMS ne l'entend pas de cette oreille. Elle a exprimé son mécontentement face à ces restrictions, appelant les dirigeants du monde entier à adopter une approche plutôt scientifique basée sur l'évaluation des risques avant de prendre de telles décisions. D'autant plus qu'elle a vivement recommandé aux personnes à risque et celles âgées de plus de 60 ans d'éviter de voyager. Cette mise en garde a été particulièrement adressée aux personnes «qui ne sont pas en bonne santé ou qui risquent de développer une forme grave du Covid, dont les personnes âgées de 60 ans ou plus», note un document de l'OMS. Par ailleurs, la destination Afrique du Sud est actuellement interdite par plusieurs pays, notamment l'Allemagne, l'Angleterre, la France et le Maroc. Plus de 89.000 décès et 2,6 cas de contaminations y ont été enregistrés depuis le début de la pandémie. D'après le Centre nigérian de contrôle des maladies (Ncdc), 3 contaminations par le nouveau variant du Covid-19 Omicron ont été détectées hier dans le pays. On a appris que des échantillons obtenus à partir des tests demandés à tous les voyageurs, deux jours après leur arrivée au Nigeria, se sont révélés positifs au nouveau variant chez trois personnes qui avaient précédemment voyagé en Afrique du Sud.