Vernissage de l'exposition «Une peinture aux reflets d'Orient» regroupant les nouvelles œuvres de l'artiste plasticien tunisien résidant à Paris, Walid Lemkecher, le samedi 16 avril à 18h00, à la galerie Saladin, Sidi Bou Saïd. Walid Lemkecher est un artiste plasticien né à Tunis en 1974, il vit et travaille à Paris. Il a intégré l'Institut supérieur des beaux-arts de Tunis de 1994 à 1998 puis il a suivi un cursus à l'école Créapole à Paris dont il en sortira diplômé en communication visuelle en 2.000. Ses toiles essaient de saisir des émotions et des caractères uniques et invraisemblables, grâce à la sûreté de son trait et la richesse de sa palette. Il travaille ses œuvres en explorant de nouveaux chemins. Il peint des voyages, des invitations, des suggestions, des éventualités, installant une réelle émotion entre la peinture et le spectateur. Il nous fait découvrir des sensations nouvelles. A mi-chemin entre spiritualité et connaissance, son travail propose une rencontre au-delà du temporel. Sa peinture, faite de portraits et de motifs, semble parfois liée à la narration. Celle d'une histoire de femmes rêvées. Elles sont fascinantes, pourrait-on dire, pour la trace, l'art, le fait de graver quelque chose d'intemporel. Cette silhouette de femme tracée avec sûreté et exprimée avec beaucoup de subtilité, lorsqu'on la contemple, on est directement plongé dans une sorte de rêve, un conte légendaire, un univers féerique passionné et doux à la fois. Il puise son inspiration dans la culture orientale, son univers de prédilection. «Un Orient rêvé, sublimé. Un univers qui grouille de motifs orientaux et russes, chaque motif est un symbole qui génère du sens : rose, Paon, calèche, cheval, licorne, Matriochka, motifs floraux et textile, arabesques. Formes et motifs se juxtaposent, se superposent, se répètent et se multiplient dans un esprit d'accumulation pour construire un univers imaginaire». Walid Lemkecher décrit l'une de ses œuvres intitulée «Au palais de la Belle au bois dansant». «C'est un visage mélancolique plein de poésie, il ne s'agit pas de beauté classique mais une beauté, créature froide, quelque peu bizarre, loin des canons classiques. Cependant, je vous invite à revoir le visage qui a été retravaillé pour lui donner davantage de douceur et de modelé sur la nouvelle publication pour cette toile Au palais de La Belle au bois dansant». Son travail évoque donc cet univers enchanteur et dansant qui est celui de cette Belle au bois dansant, entourée d'un cocon fait de foisonnement de motifs et de détails tantôt orientaux, tantôt végétaux et floraux dans une infinie volupté et douceur. De petites figurines sont parsemées sur la surface de la toile comme celles qu'on trouve sur les anciennes boîtes à musique de nos grands-mères : des danseuses et danseurs ouvrent le bal de la Belle au bois dansant : actes 1, 2, 3, arabesque, attitude, pas de deux, calèche, palais, prince et princesse, un voyage merveilleux où tout semble irréel et si envoûtant. Il l'a représentée dans son costume de scène tout en délicatesse fait, de fleurs, de mousseline et tulle, parsemé de quelques éclats de pierre, portant sur sa tête une couronne majestueuse toute en fleurs. Une invitation, donc, au départ dans un univers « féerique » aux parfums et aux couleurs d'un Orient sublimé. L'exposition se poursuivra jusqu'au 5 mai prochain.