Ce système nouveau pour nous entre dans le cadre d'un projet de développement du football africain. On ne peut que le saluer et y adhérer pleinement car il a le mérite d'inciter, voire d'obliger toutes les parties prenantes, gouvernement, collectivités locales, Fédération et clubs à entreprendre un gros travail de rénovation et de modernisation de notre infrastructure qui doit répondre au normes minimales internationales. C'est grâce à la participation du Stade Gabésien à la coupe de la CAF que le stade olympique de Gabès a fait peau neuve (remis à neuf) même si beaucoup reste faire. Les clubs, cellules mère du projet, doivent les premiers mettre le pied à l'étrier pour passer de l'amateurisme dans leur gestion au vrai professionnalisme, du bénévolat même s'il demeure l'un des socles de notre football au travail d'experts rémunérés et spécialistes dans plus d'un domaine : l'administration, la sécurité, le marketing, la médecine du sport, le juridique, le commercial avec un organigramme bien défini où les tâches sont bien réparties. Il est grand temps que nos clubs soient gérés comme des entreprises privées, autonomes et indépendantes, avec obligation de résultats sportifs mais aussi économiques. Ce système a le mérite également d'offrir à l'Etat, aux actionnaires, aux sponsors, aux donateurs, aux acheteurs des droits TV, aux adhérents, des garanties viables en matière de transparence, de traçabilité et de crédibilité dans la gestion, les transactions et toutes les opérations financières puisqu'il exige des états financiers annuels détaillés, examinés à la loupe et certifiés par des commissaires aux comptes. Il a le mérite enfin d'insister sur la sécurité dans les stades et la lutte contre la violence en exigeant des salles de contrôle, des caméras de surveillance, l'interdiction de l'entrée dans les enceintes sportives de l'alcool, l'utilisation des fumigènes, des pétards et du laser sous peine de délocalisation des matches. La FTF a bien fait d'organiser un séminaire à l'intention des clubs sur ce sujet et d'inscrire bientôt ce «nouveau cahier des charges» de participation aux compétitions africaines dans ses statuts et règlements. Le seul point d'interrogation qui reste : «l'Etat aura-t-il assez de volonté et les ressources nécessaires pour être la cheville ouvrière de ce projet ?»