Le retour des frères Zouaoui se fait de plus en plus insistant. C'est un moindre mal que de s'être rendu compte au CAB, tôt, de l'inadéquation de l'entraîneur Buscher à la famille cabiste. On aurait aimé qu'un tel désagrément n'arrive pas, mais le fait est là, et il faut faire avec. «Si nous nous sommes séparés de Gérard Buscher, c'est pour préserver l'intérêt suprême du club», devait expliquer, en ces termes laconiques, M. Saïd Lassoued, après la séparation du CAB avec le technicien français. Il est inutile, en l'état actuel des choses, de dire pourquoi M. Buscher est venu pour repartir aussi vite! Depuis, une rumeur ne cesse de courir… «Nous avons toujours souhaité enrôler un enfant du club pour prendre en main les destinées de l'équipe cabiste», précise le président du CAB. Aujourd'hui, comme hier du reste , supporters comme responsables n'ont cessé d'émettre le vœu de voir Youssef Zouaoui à la tête du club bizertin. Il est tout simplement l'homme de la situation et il est le seul à pouvoir redonner espoir au public cabiste. Mieux, M. Saïd Lassoued est en train de mettre tout en œuvre pour obtenir l'accord des deux frères Zouaoui : «Nous sommes sur la bonne voie pour aboutir à une décision finale : Youssef comme entraîneur et Larbi, manager général au CAB. Un duo susceptible de hisser l'équipe nordiste en haut du tableau», nous confia-t-il. Les Bizertins ne peuvent que se réjouir d'une pareille bonne nouvelle. L'heure est plutôt à l'union sacrée ! H. Romdhana assure l'intérim Pour le moment, c'est Hmaïed Romdhana, l'entraîneur-adjoint, qui assure l'intérim, épaulé par un autre enfant du club, Abdeljelil Mahouachi. Quant à la préparation physique, elle est confiée à Mohamed Ben Messaoud en attendant le retour de Thomas Mhor qui est toujours en fonction selon le président du CAB. Le stade Ahmed-Bsiri étant encore en chantier, les séances d'entraînement continuent à être effectuées dans la chaleur du stade 15-Octobre. «L'ambiance est redevenue saine et les joueurs ont retrouvé la sérénité», nous dira M. Lassoued. Il faut reconnaître que la tension était palpable à l'issue de la défaite essuyée à domicile contre l'EST et l'atmosphère n'était pas plus gaie avant même le déplacement à Sfax. La formation alignée alors présageait d'une défaite inévitable. Ce fut la goutte qui a fait déborder le vase. L'étincelle avait rallumé les feux qui couvaient déjà entre staff technique et joueurs, et staff technique et dirigeants. Aujourd'hui, les conditions de travail sont «rendues» meilleures. La trêve de trois semaines permettra aux responsables cabistes de remettre de l'ordre. Les camarades de Farouk Ben Mustapha ont besoin, en effet, de plus de stabilité et davantage d'encadrement. La saison demeure longue, le temps perdu étant rattrapable, pour peu que tout le monde y mette du sien. Maintenant, il va falloir regarder devant et replonger dans la compétition. D'ailleurs, a-t-on encore le choix? Les jours à venir nous aideront à voir plus clair.