Depuis plus d'un siècle, Apollon Phœbus sur son char, aux chevaux fougueux, encadré par les muses du Drame et de la Poésie, est enserré entre deux bâtiments avec ces arbres qui empêchent de belles vues de l'ensemble du Théâtre municipal de Tunis. Et pourtant ce chef-d'œuvre d'art nouveau, visité par des gens du monde entier, a accueilli sur ses planches les plus grands noms de la scène tunisienne et internationale. Ce n'est pas, un hasard, si les Tunisiens pour revendiquer le droit à la liberté ont choisi, comme podium, les escaliers de ce magnifique Théâtre. Le monument n'en est-il pas le symbole ? Le pays doit offrir aux citoyens un espace culturel à ciel ouvert où ils peuvent parler librement de leurs préoccupations du moment. La place «Hor Al Kalam» (libre est la parole), que je propose, agrandit la scène du théâtre jusqu'aux pavés de l'avenue. Bientôt la télévision 3D, l'écran panoramique souple...vont donner au Théâtre dans le monde entier une nouvelle dimension inconnue à ce jour et la place Hor El Kalam jouera alors un rôle important pour la Maison Ali Ben Ayed. Mais tout d'abord, cet espace social et de liberté d'expression placera la Tunisie, huitième avec les sept pays dans le monde possédant un square jouant le même rôle que ceux de l'Angleterre : Trafalgar Square, place très célèbre de Westminster à Londres et Speakers'corner à Hyade Park dans la même ville. La rue de Grèce nous oblige de nous contenter de l'espace situé sur l'avenue Habib Bourguiba, entre la rue déjà citée et l'avenue de Carthage (les rails du métro). Pour obtenir ce joyau, il suffit de «déplacer» le fragment de l'allée de l'avenue H. Bourguiba, située entre la rue de Grèce et l'avenue de Carthage, et le «juxtaposer» à celui qui passe devant l'hôtel El Hana. Nous obtenons ainsi une avenue à double sens que nous relions d'un côté à la rue de Grèce et à l'allée venant de l'ambassade de France, puis de l'autre côté à l'avenue de Carthage et de nouveau à l'avenue H. Bourguiba dans le sens de l'horloge. Nous obtenons ainsi, à peu de frais, une magnifique place piétonnière pour recevoir une foule de gens (voir ci-joint plan du projet avec un tapis de fleurs comme exemple). Face au théâtre et dans l'axe statue Ibn Khaldoun/horloge, deux belles fontaines éclairées avec des LED en couleurs rehaussent le décor. C'est à partir de là, entre les deux fontaines, que les invités d'honneur et les officiels entament, sur un tapis rouge, leur marche vers le théâtre. Pour des raisons pratiques, esthétiques et sécuritaires, sur toute cette partie de l'avenue et de tous les côtés, il est essentiel de déplacer ailleurs tous les arbres pour laisser l'espace sans aucun obstacle de toutes sortes, même pas les poteaux d'éclairage public. Il faut penser aussi aux caméras pour les prises de vues de tous les côtés et de toutes les hauteurs. L'éclairage des façades des immeubles est suffisant. Tout l'espace doit être utilisé au maximum en assurant à la foule le plus de sécurité possible (voir les photos ci-jointes et sur internet : la Grande Place de Bruxelles). Cette place culturelle sur la plus belle avenue d'Afrique; avec l'aide de la Belgique nous pouvons, les années impaires, en alternance avec la Grande - Place de Bruxelles, plus facile à réaliser s'il y a jumelage entre les deux capitales, «couvrir le pavé d'un fantastique tapis de fleurs offrant une riche palette de couleurs vives et chatoyantes et résistant hardiment aux ardeurs du soleil, une fois coupées, bien que les artisans les assemblent directement sur les pavés de la place sans couche de terre» et le tout est rehaussé par un feu d'artifice et un spectacle son et lumière sur les murs du Théâtre. Chaque nouveau tapis de fleurs célèbre un événement. Ou vivons notre époque, la place peut être couverte de pavés de verre avec des LED de toutes les couleurs dessinant de jolis motifs mobiles choisis à souhait par commande, comme la tour Eiffel mais à l'horizontal. L'ornementation de la salle du théâtre est, entre autres, tout en fleurs. Nous la prolongeons aussi sur l'avenue en reproduisant les belles corbeilles de fleurs en jonc prises du décor intérieur de l'édifice. Nous créons les années paires, «Sourire Des Fleurs», une exposition internationale qui propose aux visiteurs d'admirer les nouveautés, les tendances et les fleurs. Sur toute l'avenue, chaque week-end du milieu du mois de juillet, les hôtels et les cafés fêtent les journées «A l'oreille du jasmin et à la main une chadlya au goût exquis». Les premiers décorent de fleurs leur hôtel, à l'intérieur : salon, café et chambres, et à l'extérieur : café, portes, fenêtres, et les murs éclairés. Il faut s'attendre à recevoir pendant ce week-end beaucoup de clients. Les édifices donnant sur l'avenue peuvent proposer une visite panoramique payante. Les cafés, chacun d'eux a en plus son carré au milieu de l'avenue. Les patrons doivent se surpasser, à qui décore le mieux de fleurs son espace. Trois prix sont attribués aux meilleurs décors floraux.Les marchands de jasmins ont des points de vente typiques et trois prix, pour les plus beaux bouquets et trois autres pour les plus beaux colliers. Nous réservons un carré à l'animation : une nuit pour la musique et la poésie, une autre pour un défilé de mode et la dernière pour Miss-Fleurs. Un thème musical est spécialement composé à chaque édition avec trois prix, de même pour les trois auteurs des trois meilleurs poèmes pour couronner la reine fleur du jasmin. Ainsi, chaque année, le temps d'un week-end nous faisons de notre avenue un extraordinaire espace social culturel et un jardin de rêve : beauté, parfum, couleurs et son et lumière. Avec le temps, de nombreux touristes du monde entier viendront la visiter. Et qui sait, notre place peut être un jour inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Quant à l'adresse officielle du Théâtre municipal de Tunis, elle doit être bien avenue Habib Bourguiba et non rue de Grèce !