Un festival de la chanson dédié à nos frères et sœurs à Gaza comme soutien symbolique oui mais que cela soit impactant, pertinent et surtout porteur de messages forts et autres appels à l'adresse de la communauté internationale qui est capable de stopper ce massacre que personne ne semble vouloir arrêter. Animée par Hatem Ben Amara, une conférence de presse s'est tenue, vendredi dernier à la Cité de la culture, autour du programme et autres grandes lignes de la 22e édition du Festival de la chanson tunisienne (FCT) prévue du 14 au 16 mars 2024 avec pour slogan «Pour toi, ô Palestine…» Exceptionnelle est cette édition, nous dit-on, car spécialement dédiée à la Palestine et au thème de la résistance, en ces temps funestes et catastrophiques que vivent l'enclave de Gaza et toute l'humanité qui, disons-le, vit ses derniers soubresauts car assistant impuissante ou complice au génocide des Gazaouis assiégés, bombardés, déplacés, assoiffés et affamés depuis le 7 octobre 2023 par l'entité colonisaliste sionsiste avec l'appui politique et logistique des USA, la France, l'Allemagne et autres pays occidentaux et arabes. Alors, un festival de la chanson dédié à nos frères et soeurs à Gaza comme soutien symbolique oui mais que cela soit impactant, pertinent et surtout porteur de messages forts et autres appels à l'adresse de la communauté internationale qui est capable de stopper ce massacre que personne ne semble vouloir arrêter. On pourra en juger lors des trois soirées programmées au théâtre de l'opéra de Tunis (à partir de 21h) et qui seront diffusées directement sur la chaîne et la radio nationale. Pour plus d'impact, L'Asbu (l'Organisation des radios arabes) s'est engagée en tant que partenaire à en couvrir la diffusion (à suivre également…) Pour l'instant, parlons programmation. L'annonce de cette dernière lors de ce point de presse s'est faite sur le ton de la justification, voire de la plaidoirie, une manière d'anticiper les critiques à venir et passées quant aux modalités de sélection des œuvres et autres choix de la programmation…On nous dit que le festival, à défaut d'être annulé, a été organisé en très peu de temps pour suivre cet élan national de soutien à la Palestine, et que le comité de sélection (9 oeuvres sur 51 reçues) ont été travaillées en un temps record avec une limite de choix et de qualité. L'édition sera non compétitive, sans jury et donc sans prix. Des participants et non des candidats animeront la deuxième soirée du festiavl pensée autour de l'art comme forme de résistance et adressée, spécialement, à la cause palestinienne. Pas de prix pour valoriser leurs efforts vu le choix de la Palestine comme «Thème» (un terme maladroitement employé ( on espère!) dans un automatisme terminologique par Hend Mokrani, directrice générale de l'Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques (Enpfmca)). A la place, des subventions symboliques leur seront accordées, affirme cette dernière en opposition aux propos de Saloua Ben Hfaiedh, directrice du festival (il faut se mettre d'accord mesdames!). La Libanaise Oumeima El Khalil est l'invitée d'honneur de cette édition et prendra part aux deux soirées d'ouverture et de clôture. L'ouverture verra aussi la participation des artistes Sofiene Zeidi, Marouane Ali, Asma Ben Ahmed, Rana Zarrouk, Ahmed Rebai, Maherzia Touil et Seifeddine Tebbini. Pour la clôture, on nous annonce Raouf Maher, Ridha Chmak, Mohamed Bhar, Jamel Guella, Salah Hmidet ainsi que deux troupes connues pour leur répertoire de chansons engagées: « Ouled el Manajem » et « El Bahth el-Mousiki ». La programmation comporte aussi deux hommages posthumes à deux héros tunisiens malheureusement tombés dans l'oubli, qui ont pourtant marqué la résistance et la lutte pour l'indépendance et furent tués par l'occupant français: Ali Jarjar, exécuté à Bab Saâdoun, à Tunis, à la suite des événements du Jellaz le 26 octobre 1912 et Mohamed Daghbaji, exécuté il y a cent ans, le 1er mars 1924, sur la place de Souk «El Belda», dans son village natal d'El-Hamma.