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Budget familial à l'aune des dépenses ramadan : On a du mal à joindre les deux bouts !
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 03 - 2024

En temps normal, les Tunisiens à revenus moyens galèrent, afin de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires et tentent, un tant soit peu, d'arrondir les fins des mois en fermant l'œil sur certaines nécessités. Que dire alors des dépenses spécial Ramadan et d'un rythme de consommation plus accru, face à la flambée des prix des produits les plus basiques !
A voir les unités de vente des denrées alimentaires, la foule qui se forme devant chaque étal de fruits et légumes et la file qui se tient aux caisses des supermarchés, l'on risque d'être induit en erreur : y a-t-il réellement une crise de consommation ? Les Tunisiens ont-ils les moyens suffisants pour satisfaire à leurs dépenses ? Et le pouvoir d'achat le permet-il, véritablement? Sinon, comment résister dans un contexte ramadanesque où les mets de la rupture du jeûne, les délices spécial soirées et les dîners en famille ont le mot d'ordre ?
Il faut dire que la politique économe, qui marque la vie des Tunisiens, depuis que l'économie peine à remonter la pente et que la dépréciation du dinar influe grandement sur la cherté de la vie, continue à contraindre la classe moyenne à la rationalisation des dépenses. Une rude mission pour les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Seules les oranges et les salades à la portée!
Durant Ramadan, le couffin de la ménagère s'allège sensiblement, en conséquence notamment à la hausse des prix. Moncef, père de famille, retraité de la Cnss, quitte le marché après avoir fait l'acquisition de quelques centaines de grammes d'épices et d'un balai. «Cela m'a coûté vingt-quatre dinars. La vie coûte de plus en plus cher : quatre dinars pour seulement un kilo de tomates, vous vous rendez compte ! », fait-il remarquer, sidéré.
D'autant plus que la responsabilité de Moncef envers sa famille est plus grande. « Au cours de l'année, nous pouvons nous passer des denrées alimentaires les plus coûteuses, notamment la viande et le poisson. Cependant, à Ramadan, ces deux produits s'imposent à la rupture du jeûne, et je ne peux que me plier à la nécessité », indique-t-il, en toute honnêteté. Et pour être avisé, Moncef a pris soin de vérifier les prix des viandes rouges avant et à la veille même de Ramadan. « La viande de veau est passée de 38 DT à 40D en 24h ! Quant à la viande d'agneau, elle a atteint les 48 D le kilo. Les fruits restent fidèles à leur performance avec des prix assez salés. Seules les oranges tardives sont vendues à des prix abordables. Je trouve, poursuit-il, que la baisse des prix spécial Ramadan n'est appliquée que sur les salades, notamment la laitue ainsi que les épinards, le persil, etc ».
En dépit de sa lutte pour préserver son statut de consommateur digne de ce nom, Moncef a une pensée pour ceux à faibles revenus : « Je vous assure que 60% des affiliés à la Cnss bénéficiaient d'un salaire de Smig. A la retraite, ils n'en reçoivent que 80% ! Par quels moyens feraient-ils face à la cherté de la vie ? J'ignore la réponse », souligne-t-il, non sans empathie.
Trente dinars par jour ne suffisent plus !
Pour les séniors, l'écart entre le temps, où les dépenses exhaustives spécial Ramadan n'inquiétaient personne et le contexte actuel est immensurable. « Je me souviens qu'au bon vieux temps, dix dinars faisaient l'affaire et permettaient de faire les courses quotidiennes spécial Ramadan. Aujourd'hui, trente dinars ne suffisent plus à rien ! », indique Saïda Chihi, veuve. Sans la contribution de ses fils et filles au budget familial, elle aurait sûrement du mal à s'en sortir. «Tout devient très cher, voire inaccessible. D'autant plus que les produits en pénurie enfoncent le clou. Et c'est le consommateur qui endure de cette situation inconfortable », ajoute-t-elle.
Manifestement, serrer la ceinture constitue l'unique recours des Tunisiens de moyens revenus. Se hasarder à perpétuer les traditions d'antan et consacrer un budget costaud pour Ramadan n'est plus de l'ordre du possible ni du permis. «L'heure des grands préparatifs spécial Ramadan et des festins quotidiens est bien révolue. Le Tunisien vit au jour le jour, en temps normal tout comme à Ramadan. Pourtant, ce mois de la piété nécessite plus d'approvisionnements en raison des dîners en famille », indique Zina Riahi, retraitée.
Pour accueillir Ramadan, elle a fait quelques courses en guise de réserve. Néanmoins, son budget ramadanesque journalier n'excède aucunement une trentaine de dinars. « Parallèlement à la baisse du pouvoir d'achat, les prix, eux, grimpent chaque jour. Dernièrement, j'ai vu que le prix de trois pièces d'artichaut était de quatre dinars. Le lendemain, il était de cinq dinars. Ceci en dit long sur l'absence du contrôle économique, mais aussi de toute logique en matière de fixation des prix des produits de base », fait-elle remarquer.


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