L'attaquant «sang et or» promet de consacrer son talent de buteur au service de la sélection nationale. Cet après-midi, tous les regards seront braqués sur lui. Taha Yassine Khénissi porte les espoirs de tout un peuple qui rêve de voir son équipe nationale se qualifier à la phase finale de la CAN 2017. Meilleur buteur de son club lors de la saison écoulée avec 12 réalisations en championnat, tout juste derrière le premier au classement Ali Maâloul (16 buts), Khénissi compte apporter sa contribution à l'édifice de la sélection nationale: «Je passe par une période faste et je veux mettre mes qualités de buteur au service de la sélection nationale. Il est de mon devoir de forcer le destin en mettant la balle dans les filets», nous a confié Yassine Khénissi. L'attaquant de l'Espérance de Tunis et de l'équipe nationale sait donc ce qu'on attend de lui. Il sait aussi mettre le match dans son cadre : «C'est le genre de rencontre qu'on ne joue pas, mais qu'on gagne. C'est le match de vérité. Au fait, nous n'avons qu'une seule alternative : gagner pour pouvoir nous qualifier à la phase finale de la CAN 2017. C'est à quitte ou double. A nous de forcer la décision. Pour ce faire, il faudra marquer des buts. Tout ce que je désire au monde, c'est d'être, ce soir, un acteur décisif dans la qualification de notre équipe nationale à la prochaine CAN», nous a-t-il également déclaré. Comme un poisson dans l'eau Quand on écoute Yassine Khénissi parler, on comprend que sa force réside dans le mental. C'est un joueur qui sait où il va. A 24 ans accomplis, le joueur est au summum de sa carrière. Il est devenu incontournable dans son club, mais aussi en sélection. Pourtant, cela n'a pas été toujours le cas, notamment à l'Espérance de Tunis, son club formateur. Ses débuts furent difficiles. Il a signé en 2009 son premier contrat professionnel, mais n'a disputé son premier match que le 18 février 2010 contre le Stade Tunisien. Khénissi croyait qu'enfin il allait avoir sa pleine chance. Mais ce ne fut qu'une illusion. Durant trois saisons, ses apparitions se sont faites rares. Arrivé au terme de son contrat en juin 2012, il décide de changer de cap et s'est engagé en faveur du CSS. Et c'est à Sfax que le joueur explose. Devenu titulaire à part entière, il enchaîne les matches sous les couleurs du CSS, ce qui lui vaut sa première convocation en sélection nationale, en mars 2013 par Nabil Maâloul. Mais les ambitions de Khénissi étaient autres. Il voulait confirmer son statut de joueur-cadre non pas en équipe nationale, mais là où tout a commencé, l'Espérance Sportive de Tunis. En juin 2015 et malgré la présence d'autres offres aussi intéressantes, il choisit sans hésitation celle de son club de cœur. Comme un poisson dans l'eau, il retourne au Parc B. Mais cette fois-ci, il s'impose dans l'effectif d'Ammar Souayah. Malgré une blessure contractée au milieu de la saison, il ne perd pas sa place une fois rétabli. Sa force de caractère et sa volonté de percer s'avèrent payantes. Serein et déterminé A quelques heures du coup d'envoi de Tunisie-Liberia, Yassine Khénissi affiche une détermination sans faille. Ses camarades et lui-même ont bien travaillé depuis le début de la semaine. Reste maintenant à concrétiser sur le terrain tout ce qu'ils ont appris aux entraînements : «Nous sommes tous solidaires. L'ambiance est bonne au sein du groupe. La concentration est de mise, car c'est notre atout majeur pour assurer la qualification. Le résultat primera ce soir sur la manière. C'est pourquoi je vous ai dit que ce genre de confrontation ne se joue pas, mais se gagne. Nous nous attellerons ce soir à la tâche», a promis l'attaquant tunisien. Bref, un message plein de fougue et de détermination et qui reflète l'état d'esprit qui règne en sélection nationale. Croisons les doigts pour que cet état d'esprit de gagneurs se traduise par une victoire sur le terrain.