Avec un effectif fortement remanié et une préparation hâtive, l'OSB mettra du temps pour trouver ses marques, son équilibre et sa vitesse de croisière. La défaite des Olympiens de Sidi Bouzid vendredi devant le CSS était prévisible, vu les soucis auxquels a été confronté le coach Lassaâd Maâmmar pour mettre sur pied en un temps record une équipe compétitive. Des onze titulaires inscrits sur la feuille de match au coup d'envoi, il n'y avait que trois rescapés de l'effectif de la saison écoulée : un défenseur (arrière droit) Mohamed Jendoubi, un pivot axial, Hamdi Msallemi, et un avant de pointe, Mohamed Amine Ramzi. Sur le banc des remplaçants, il n'y avait que quatre joueurs inscrits, Hichem Tamzini, Selimi, Ben Rabbah et Aïssaoui, au lieu des sept autorisés. C'est dire à quel point il était impossible d'envisager avec de tels aléas et dans de telles conditions une prestation de qualité et encore moins un résultat positif devant un CSS pratiquement au grand complet et qui a pu, lui, compter sur ses trois nouvelles recrues de poids : Fallou Niang, Ali Korbi et Hamza Mathlouthi. Effectivement, entre les deux équipes, il n'y avait pas photo et les protégés de Lassaâd Maâmmar n'ont tenu que vingt minutes avant de baisser les bras physiquement, d'opter pour un bloc très bas et de chercher tout simplement à limiter les dégâts. «Je ne pouvais pas faire autrement, avoue, médusé, le coach de Sidi Bouzid, avec une courte période de préparation et deux matches amicaux dans les jambes de mes joueurs essayer de rivaliser avec un adversaire qui nous est supérieur sur tous les plans est difficile. Déjà, la perte du match par un tarif minimum de 1 à 0 sur action individuelle de grande envergure de Maher Hannachi est pour nous un véritable exploit. Mais cette défaite doit être une vraie sonnette d'alarme pour les responsables de l'OSB pour qualifier dans les tout prochains jours les joueurs recrutés et restés sur les gradins pour cette rencontre. C'est le minimum qu'ils ont à faire pour sauver ce qui peut l'être avant la clôture du mercato d'été et avant qu'il ne soit trop tard». Des lendemains assez difficiles attendent donc Hamdi Msallemi et ses coéquipiers. S'il est sûr qu'ils ne sont plus en mesure de rééditer leur bel exploit de la saison passée, il est peu probable aussi qu'ils puissent tenir la barre pour ne pas sombrer très tôt et s'enliser dès les premières journées dans un engrenage de mauvais résultats qui leur serait fatal. C'est vrai qu'il y a une pléiade de bons joueurs comme Drissi, Makhzoumi, Rouini, Ferjani et Dahnous qui peuvent aspirer à prendre le relais et devenir titulaires. Mais ils n'ont pas encore un vécu et une bonne dose d'expérience pour être les futurs piliers de l'équipe et constituer de véritables solutions de rechange. «Le 15 septembre, c'est la clôture de la première période d'engagement des joueurs et il est donc trop tard pour espérer corriger quoi que ce soit et métamorphoser l'effectif en place. Ce sera sans doute pour nous une longue période de rodage, de tâtonnement et de vaches maigres tout au long de la première phase du championnat. Notre seul espoir sera de pouvoir rectifier le tir dans la deuxième phase et d'arriver en fin de compte à assurer notre maintien».