Les recettes dégagées par l'Etat et celles du tourisme sont solides et la Grèce pourrait connaître une croissance de 0,2% à 0,4% cette année, a déclaré mercredi à Reuters le Premier ministre grec, Alexis Tsipras Prié de dire s'il pensait que la Grèce atteindrait ou dépasserait les 2,7% de croissance qu'Eurostat anticipe pour 2017, Alexis Tsipras a répondu que le pays dépassait ces prévisions depuis le début de l'année et qu'il en serait sans doute de même l'an prochain. Il a toutefois ajouté que cela dépendrait des messages envoyés aux marchés financiers et du retour de l'investissement étranger. Le Premier ministre a également dit qu'il espérait que la Grèce puisse être intégrée dans les six prochains mois dans le programme d'assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne (BCE). Elle en est pour l'instant exclue en raison de ses faibles notations de crédit. Une telle inclusion pourrait être le prélude à un retour partiel de la Grèce sur le marché obligataire en 2017, et total l'année suivante, a encore dit Alexis Tsipras, interrogé à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Il faudra toutefois, pour cela, obtenir un assouplissement de la dette, une amélioration de la croissance et une analyse de la BCE qui montre que la dette est gérable dans le temps et de quelle manière la Grèce peut assurer ses besoins avec les moyens existants, a-t-il observé. Forte dette La Grèce, objet de trois programmes de renflouement internationaux depuis 2010, est le pays le plus endetté de la zone euro. La dette représente plus de 175% du PIB. Suivant l'accord signé l'an passé avec la zone euro, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI), la Grèce peut prétendre à une aide totale de 86 milliards d'euros d'ici à 2018 en échange de réformes.