Inauguration, hier, de l'ambassade de Suède après 14 ans d'absence, en présence des deux ministres des Affaires étrangères, suédoise et tunisien C'est dans une atmosphère de chaleur caniculaire que s'est déroulée hier, aux Berges du Lac, la cérémonie d'inauguration de l'ambassade de Suède. Les relations diplomatiques avec ce pays sont anciennes, mais elles avaient été interrompues il y a 14 ans, suite à des désaccords survenus à l'époque de l'ancien régime. Depuis, les échanges étaient maintenus au niveau d'une représentation abritée au sein de l'ambassade de Finlande... Mais voilà : «la Suède revient», comme l'a déclaré le nouvel ambassadeur, M. Fredrik Floren, et comme l'a répété après lui la ministre suédoise des Affaires étrangères, Mme Margot Wallström, qui profite d'une visite en Tunisie pour marquer par cette inauguration le nouveau départ des relations diplomatiques tuniso-suédoises. Notons que M. Khemaïes Jhinaoui, ministre tunisien des Affaires étrangères, était également de la partie, aux côtés de son homologue suédoise. Dans une brève allocution, il a parlé de «grand jour» en rappelant le passé des relations tuniso-suédoises dès avant l'indépendance du pays, le soutien que la Suède a apporté durant les premières années bourguibiennes de construction. Il s'est félicité également que, par ce retour, la Suède marque sa volonté d'accompagner la Tunisie en cette période délicate de son histoire. Il a promis également au nouvel ambassadeur «tout l'appui nécessaire» en cette phase de démarrage... Et il a conclu en formant le vœu que la Suède soit «présente massivement» lors de la prochaine conférence sur l'investissement, le mois prochain. Comme chacun sait, la conférence internationale sur l'investissement est un événement majeur et la diplomatie tunisienne tente de mobiliser toutes les amitiés en faveur de sa réussite. Mme Wallström a rappelé, à ce propos, que la Suède emploie sur son sol quelque 5.000 Tunisiens, considérant que les entreprises au sein desquelles ils travaillent constituent le socle d'un partenariat économique. Mais la ministre suédoise n'oublie pas le partenariat au service du «renforcement de la démocratie». Malgré des difficultés qui perdurent, dit-elle, il y a eu ici de grandes avancées : une pluralité de partis, des élections libres, la liberté d'expression, une société civile viable, une femme présente de façon agissante dans la société... Autant de chose qui font de la Tunisie une «source d'inspiration», ajoute-t-elle. Bref, le vœu est celui d'un partenariat global. Signalons pour finir que, même si les relations tuniso-suédoises ne disposent officiellement d'une relation diplomatique sur notre sol que depuis hier, une activité diplomatique assez intense s'est mise en place depuis deux ans, marquée en particulier par le voyage en Suède du président de la République en novembre dernier.