Ouverture de la 12e édition du Festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles «Musiqat» qui se tiendra du 6 au 21 octobre au palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd. Comme à chaque début d'automne, un vent d'exotisme vient souffler sur le palais d'Ennejma Ezzahra, et le rendez-vous annuel avec les musiques traditionnelles et néo-traditionnelles «Musiqat» se renouvelle pour le grand plaisir des mélomanes. Lors de cette 12e édition, les organisateurs nous promettent une programmation toujours aussi riche et diversifiée, toujours ancrée dans les traditions ancestrales des rives de la Méditerranée ; des traditions qui ne cessent d'évoluer, à travers des métissages exaltants des cultures du monde, donnant naissance à des paysages musicaux riches et originaux. Au programme de cette édition, qui aura lieu du 6 au 21 octobre prochain, des artistes confirmés, viendront de divers pays et de divers horizons en vue de répondre aux goûts les plus aiguisés des connaisseurs et des passionnés des musiques traditionnelles du monde, des langages et des diverses cultures musicales. Dès l'ouverture du festival, les âmes des initiés voyageront à travers le temps et l'espace, celles des grands musiciens en particulier. Parmi eux, le luthiste irakien Naseer Shamma qui ouvrira le bal et se produira le 6 octobre, dès 20h30, au palais d'Ennejma Ezzahra. Passionné depuis son plus jeune âge par l'oud, l'artiste irakien nous emportera dans un voyage dans le temps, en quête de l'antique musique sumérienne, dont il revendique l'héritage. Et nous racontera son aventure, de Bagdad au Caire, du Caire à Constantine, puis à Khartoum, Abou Dhabi, Doha, des villes où il vient régulièrement poser ses notes et où il a créé dans chacune d'elles une «maison de l'oud» avec l'ambition de tramer une vaste conspiration pour la paix via cet instrument millénaire. Puis, le lendemain, c'est au tour des jeunes solistes tunisiens, les frères Béchir et Mohamed El-Gharbi, de nous faire voyager et exploiter à travers leur nouveau projet musical «Tourments» leur virtuosité instrumentale. Nous découvrirons ce dialogue subtil entre l'oud et le violon, un dialogue susceptible d'établir des passerelles entre des langages musicaux divers, tunisiens, orientaux et occidentaux. Le jeudi 13 octobre, les mélomanes pourront assister au concert du Marocain Farid Ghannam. Un concert qui associe sonorités funk et jazz, tout en gardant la référence gnaoua. C'est que, dès son jeune âge, Farid Ghannam s'initie à la musique gnaoua affectionnant, particulièrement, le guembri. Farid devient plus tard un musicien confirmé dans le genre gnaoui et rejoint deux groupes : «Gnawa Click» et «Gnawa Fusion». Il deviendra ensuite un batteur reconnu sur la scène underground marocaine et fondera le groupe Mayara Band, révélation de la scène musicale marocaine, qui lui vaudra le Premier prix du concours Génération Mawazine. En 2012, Farid Ghannam réussit le casting de « The Voice », qui a révélé sa puissance vocale. Du gnaoua marocain au flamenco espagnol, le voyage continue avec le guitariste et compositeur espagnol Alfonso Linares. Il se produira sur scène le samedi 14 octobre, dès 20h30 au grand plaisir des amateurs. La soirée du 19 octobre sera une soirée «gypsy classique» avec la Troupe Cobario Band d'Autriche qui nous présentera leur spectacle «Cobario», un projet musical acoustique original qui réunit depuis 2014 trois virtuoses, deux à la guitare et un au violon. Leur musique est marquée par de multiples influences musicales : flamenco, tsigane, celtique, slave, asiatique et contemporaine. Un mélange savoureux et exceptionnel de sons et de cultures. Le vendredi 20 octobre sera dédié à la musique fado qui sera assurée par la jeune Portugaise Cuca Roseta : «Je suis née pour chanter le fado...Cette musique est faite sur mesure pour moi...» ! Ainsi s'exprimait l'artiste à propos de sa relation avec le fado. Pour elle, le fado est la musique des sentiments, de la passion et de la vie. La clôture du festival aura lieu le samedi 21 octobre, avec le groupe «Yinna» du musicien tunisien Zouhaïr Gouja qui présentera son spectacle musical «Chants traditionnels du Maghreb et d'Orient». Ce projet est conçu comme un hommage aux grands maîtres compositeurs et interprètes de diverses traditions musicales maghrébines et proche-orientales, notamment le «rboukh», le «stambeli» et le «jirbi» tunisiens, le «baladi» égyptien et le «chaâbi» algérois, ainsi qu'aux grands maîtres latino-américains du «boléro» et du «danzón» cubains et du son «jarocho» méxicain. Des rendez-vous hauts en couleur qui valent certainement le déplacement !