1) «La réponse n'est pas difficile à deviner. S'il n'y a pas de grands gardiens sur la place, c'est parce qu'ils sont tous jeunes. Ils n'ont pas eu le temps de percer et de s'affirmer. De tous ceux en activité actuellement en championnat, seul Balbouli a le plus d'expérience et de métier puisque cela fait six ans qu'il garde les buts de son club. Mais il ne peut être jugé car il a encore du chemin à faire. Les grands gardiens, nous devrons donc les attendre. Un bon portier commence à s'imposer vraiment à partir de 27 ans au moins. Croyez-moi, j'en sais quelque chose». 2) «Les entraîneurs de gardiens n'ont jamais produit les… grands gardiens. Le poste de gardien de but est sans doute le plus délicat dans une équipe. C'est lui qui dirige la défense dans le placement et le marquage. C'st pour cela que j'affirme haut et fort que le don est primordial dans la carrière d'un gardien. Il doit avoir des capacités naturelles. C'est une question d'aptitude. Le don fait à mon avis la différence entre les gardiens. De mon temps, il n'y avait pas d'entraîneur de gardien. On travaillait durement aux entraînements et on se prenait seul en charge. L'assiduité et la discipline sont aussi les critères de la réussite. Ce qui inquiète, toutefois, c'est que depuis l'an 2000, nous n'avons pas eu de grands gardiens dans notre championnat. Pourtant, la Tunisie a toujours enfanté des portiers de renom. Il faut quand même demeurer optimiste et ne pas désespérer. «Les trois meilleurs gardiens sur la scène sont le Zarzissien Aymen Ben Ayoub, le Stadiste Rami Jéridi et le Cabiste Farouk Ben Mustapha. Ben Ayoub jouit d'un bon placement sur la ligne de but et d'une bonne lecture du jeu. Son point fort réside dans les balles aériennes. Il lui manque, cependant, l'audace. Il doit être plus agressif dans sa surface. S'il s'améliore sur ce plan, il fera certainement une bonne carrière. Quant à Rami Jéridi, il a effectué deux bonnes saisons avec le Stade Tunisien qui lui ont valu d'être convoqué en sélection nationale. Ses qualités sont la vigilance, l'agilité et aussi une bonne lecture du jeu. Il est également courageux et ne rechigne pas au contact. Il n'a pas brûlé les étapes et son départ de l'Espérance lui a fait du bien. Il l'a aidé à progresser. Aujourd'hui, il est demandé par bon nombre de clubs. Ben Mustapha, c'est la classe. Il a un bon gabarit et du métier. C'est à lui de confirmer. Il est fort dans ses sorties d'homme à homme et sur la ligne des buts aussi. Il doit s'améliorer et savoir accepter la concurrence. Je pense à Balbouli et à Naouara. Le portier de l'ESS a été inconstant suite à des blessures à répétition. Celui de l'EST devra soigner son mental».