• La somme arnaquée, 500.000 dinars en devises, serait en mal de propreté • La police d'El Manar intercepte les trois fuyards Il s'agit d'une importante arnaque, sur fond, très probablement, de blanchiment d'argent, estime une source bien informée. L'arnaque porte sur une rondelette somme équivalente à un demi-milliard de nos millimes en devises ! L'importance du montant grugé jette un doute quant à la propreté de l'argent. Ajoutez à cela la facilité avec laquelle le pigeon a mordu à l'hameçon et concédé son «pognon». Car si l'on ramasse tant de sous, au prix de labeur et sueur, on hésitera longtemps avant de se «jeter dans les bras» du premier venu pour la soi-disant raison de faire fructifier son argent, sans garantie et sans la moindre précaution… Maintenant les faits, au concret ? Un de ces quatre matins, un imposant homme d'affaires cravaté et chaussures bien cirées, établi à La Soukra, se présente au poste de police le plus proche pour porter plainte et raconter sa version des faits. Trois ressortissants du Mali, du Sénégal et du Cameroun lui auraient fait miroiter le lancement de certains projets juteux pour lui soutirer le montant sus-indiqué, avant de s'évaporer… L'alerte est donnée et l'ordre de recherche est vite diffusé. Quelques jours après, bénie par ses dieux, la police apprend, par ses propres antennes évidemment, le mouvement intrigant, dans les quartiers environnants, d'un trio étranger, à bord d'une voiture de location. Au trot... au galop... aux trousses des escrocs... Et vite fait. Bien fait. C'est le beau coup de filet... Les trois mousquetaires sont menottés. Conduits dare- dare au poste d'El Manar, le trio a tôt fait de «cracher» le morceau. Une fouille minutieuse devait permettre aux enquêteurs de confisquer aux trois aigrefins la somme de quatre mille six cents dinars et des ordres de transfert, par voie express, libellés de montants importants (l'équivalent de quarante-huit mille dinars en euros), destinés au Mali et au Cameroun. En coordination avec leurs collègues de l'Ariana, il a été permis à la police d'El Manar d'établir que le cerveau de la bande est le ressortissant malien. Celui-ci avait remis au gogo tunisien des documents d'identité falsifiés. Sur ce, l'affaire a été confiée à la police judiciaire de l'Ariana pour être bien décortiquée, avant d'être transférée au parquet. A suivre de près...