Tunisie : Voltalia remporte un projet solaire de 130 MW    L'Onu soutient la candidature palestinienne : vers une reconnaissance officielle?    En pleurs, Kaïs Saïed salue le drapeau à la piscine olympique de Radès    Plus de 140 mille candidats passeront l'examen du baccalauréat 2024    Nabil Ammar en visite officielle en Irak    Dopage : accélération de l'examen du dossier de la Tunisie    Retrait du drapeau Tunisien à Radès : Ouverture d'une enquête    Hideux.    Sinda Belhassen à la Galerie Kalysté - Tisser la Terre: une exploration de la flore tunisienne à travers le tissage    Pour se venger, il crée un gang spécialisé dans le vol de cabinets d'avocats    Les parents des élèves de 1ère année invités à inscrire leurs enfants en ligne (vidéo)    62 entreprises communautaires déjà inscrites au RNE (Déclaration)    Tunisie: L'OIM facilite le retour volontaire de 161 migrants vers la Gambie    Le mufti : le sacrifice de l'Aïd reste tributaire de la capacité du citoyen    Sonia Dahmani : oui, je m'insurge contre la tyrannie et la folie !    Lamine Nahdi à l'affiche de la comédie musicale "Le Petit prince" en dialecte Tunisien    Refus de libération de Mohamed Boughalleb    L'Université Tunis El Manar domine les universités tunisiennes au niveau des classements internationaux    Rome : Ons Jabeur défie Sofia Kenin    Le film soudanais 'Goodbye Julia ' projeté dans les salles de cinéma de Tunisie (Synopsis & B.A.)    Le représentant spécial sortant de l'ONU en Libye : Un appui constant de la Tunisie à la médiation onusienne en Libye    Météo : Des nuages passagers sur la plupart des régions et températures entre 25 et 28°C    ARP : La commission de la sécurité et de la défense se penche sur la révision du Code de justice militaire    Kamel Feki reçoit une délégation du Snjt : Le MI veille à garantir la liberté d'expression et la liberté de presse    Sotumag propose un dividende de 0,52 dinar par action pour l'exercice 2023    Rencontre avec le réalisateur suisse Richard Dindo au Rio : La métaphore dans l'œuvre du maître du cinéma poétique suisse    La médiathèque du 32Bis ouvre ses portes à Tunis : De quoi faire le bonheur des chercheurs et des professionnels du monde de l'art    Sortie de « 2003 » du pianiste Mehdi Gafsia : Un « EP » bien fait !    18e édition des championnats d'Afrique de Trampoline : La route des Olympiades passe par Tunis    3 façons simples de cuire des brocolis pour un maximum de saveur et de nutriments    INM: Les quantités de pluies enregistrées en millimètres durant les dernières 24H    Nejib Jelassi : la crise du transport ferroviaire est le fruit de l'absence de volonté politique    CA : Gagner ou s'enliser davantage !    EGSG : Le match de la vérité    400 entreprises Turques envisagent des opportunités d'investissement en Tunisie    La Tunisie appelle les peuples libres du monde à se tenir unis contre le déplacement forcé des Palestiniens    France : il dérobe l'arme d'un policier et tire dans un commissariat, 2 victimes    Rania Toukabri nominée pour le prix Women's Space    Monétique: Plus de 7 millions de cartes bancaires en circulation au premier trimestre    Economie tunisienne : divergences entre le FMI et la Banque mondiale    Honteux !    Mahamat Idriss Déby Itno réélu à la présidence du Tchad avec 61% des voix    Nouvelles restrictions commerciales américaines contre des entreprises chinoises    Fermeture temporaire de l'église Saint-Louis à Carthage    Suite au déploiement des chars de l'armée sioniste dans la ville de Rafah : La Tunisie appelle les peuples libres du monde à se tenir debout contre les massacres commis à l'encontre des Palestiniens    2ème édition du manifestation « un monument... et des enfants... » au Palais Abdellia    La répression contre les universités françaises s'intensifie : à quand la fin du scandale ?    Sourires, chantages et quelques marchandages    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Spirituel et authentique
Festival de la Médina : Darvish Khan au Théâtre municipal
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 08 - 2011

Le Festival de la Médina a régalé ses fidèles vendredi dernier, avec la troupe iranienne qui se fait appeler Darvish Khan, empruntant le nom d'un grand compositeur de musique persane, disparu au début du siècle dernier. Il serait vain d'essayer de classer ce groupe ou de lui coller une étiquette, il vous détrompera toujours. Ses neufs membres sont à leur musique ce que les quatre éléments sont à la vie. Chacun a son apport, la cohésion dans le groupe est parfaite. En même temps, chaque musicien cultive une personnalité propre à lui, qui se manifeste, notamment, à travers les solos dont aucun d'eux n'est privé. Les Darvish Khan sont accompagnés d'une chanteuse, mais tous participent au chant. Leur programme musical est, comme l'explique l'un d'eux, composé de morceaux venant de différentes régions d'Iran, qui parlent de paix, de guerre et de liberté.
L'obstacle de la langue a été dans ce spectacle libérateur. Il a permis à la musique d'être le support d'une imagination portée par les rythmes authentiques, proposés par la troupe. L'on pouvait, à travers ces neuf personnes solennellement assises sur leurs chaises, faire la connaissance de toute une culture. Avec leur manière de s'habiller, de se tenir et jusqu'aux ornementations de leurs instruments persans, ils font une démonstration d'amour et de fierté à leur patrimoine qu'ils représentent, par ailleurs, merveilleusement. Assis derrière un daf, un luth, un târ ou une flûte, ils jouent comme des pèlerins se recueilleraient sur la tombe d'un Hafiz Chirazi.
Au début de la soirée, deux des musiciens ont conquis le public avec leur improvisation sur la flûte et le daf. Les autres membres les ont ensuite rejoints pour interpréter des chansons et des morceaux instrumentaux applaudis à répétition. L'Iran, ce pays fascinant qui ne fait pas toujours l'unanimité, a montré l'une de ses plus belles facettes, celle de l'art et plus particulièrement de la musique. Cette ambassadrice est, quel que soit le pays, sans doute la meilleure qui soit.
Vers minuit, un semblant de fin se spectacle laisse entrevoir une magnifique surprise. Le meilleur restait à venir. Derrière les rideaux, apparaît une jeune femme toute de blanc vêtue. Son accoutrement rappelle celui des derviches tourneurs. C'est une femme derviche! Elles sont rares, mais elles existent et sont de plus en plus nombreuses, en Iran comme en Turquie. Sa performance est à la rencontre du sema et de la danse contemporaine. Tout en se basant sur les pas de ce rituel soufi dirigé vers le divin, elle y incorpore de nouveaux mouvements, en faisant par exemple tourner sa chevelure, rappelant les femmes en transe dans la «Hadhra».
La musique est un élément primordial qui accompagne les derviches, avec des chants religieux, en l'occurrence du «Dhikr», supposant mener la danseuse vers l'extase. Elle est restée ainsi près d'une heure, sous les regards éblouis des présents. Félicitée autant par eux que par les membres de Darvish Khan, elle a donné un autre sens à la soirée. Dommage pour ceux qui se sont précipités de partir avant de la découvrir!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.