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Sensualité et grâce au service d'une musique séculaire
Musique - Jazz à Carthage édition 2010 — Concert de Tomatito et de Concha Buika au Barcello Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2010

C'est dans le cadre de la luxueuse salle de spectacles du Barcelo Carthage Thalasso que les deux concerts des artistes espagnols Tomatito, de son vrai nom José Fernandez Torrès , et de Concha Buika ont eu lieu mercredi soir.
Dans son complet, Tomatito occupe la scène avec une aisance jouissive. Et comme Don Juan, il est condamné à séduire la galerie ce soir par le charme de sa musique, dont les thèmes sont un mélange audacieux de flamenco et de jazz.
Au début, une magnifique intro de guitare soyeuse…puis une attente anxieuse qui va grandissante, puis viennent les percussions qui martèlent le silence et le fragmentent en échos, soupirs, halètements et murmures qui tissent un climat onirique et chaleureux.
Baroques, versatiles, les chanteurs évoquent des paroles obscures ou populaires, qui captent l'attention d'un public déjà conquis.
La mise en scène est simple et signifiante, c'est la guitare joyeuse de Tomatito qui anime les chanteurs, il est celui qui tire les ficelles, qui fait briller les lumières. Il est aussi maître de son instrument, du rythme qu'il impose et du jeu du temps.
Il nous offre un flamenco avec des espaces sonores nouveaux, sans qu'il y perde pour autant sa pureté et sa crudité originelles.
Cette maîtrise du son donne à sa musique émotion, profondeur et beauté. Quand on écoute les morceaux de sa musique, l'on est frappé par la fraîcheur du son du flamenco, cet art aux racines ethniques séculaires.
Sur fond de guitare au toucher très clair et à la rythmique imperturbable, les chansons espagnoles s'enchaînent.
Les palmas sont répercutées par des delays, et les voix des "cantatore" très filtrées font un halo de brume autour de l'interprétation de Tomatito qui va changer d'espace au fil des strophes, le tout sur une rythmique ternaire africaine et bondissante.
Sa guitare dialogue avec les voix. Et elle semble perdu dans le rêve des longues tenues des voix, jusqu'au dernier souffle.
On chante la fête au village et les danses d'antan, le retour à la terre de toujours, celle de l'enfance et des ancêtres.
On chante la beauté de l'amour et sa souffrance délicieuse sur des rythmes ternaires, des percussions, des carrousels de palmas, des guitares tourbillonnantes ; à chaque nouveau titre, on sent encore et encore la profondeur, la transparence et l'originalité des couches sonores et des accords jazzy …
 Le public est envoûté par l'intensité et l'aspect de la musique ainsi que par l'authenticité de ces deux cantatores.
Tout feu, tout flamme…
Quant au danseur ou le "bailaor", il a failli voler la vedette à tout ce petit monde sur scène en faisant monter l'intensité du spectacle par son charme et son charisme. Son baile est subtil et précis. On retient notre souffle lorsqu'il s'avance sur la scène et amorce en douceur un baile surprenant. Graduellement, son baile s'intensifie, porté par la rythmique du chant et des palmas. Voici qu'il est emporté dans un tourbillon d'énergie. Son corps se déchaîne, ses talons martèlent la terre, le feu jaillit de  son corps, l'eau ruisselle de sa peau et l'air s'emplit de cette émotion portée à son paroxysme.
Quelle intensité! Le premier spectacle s'achève donc en toute beauté. Tous ravis, on offre une standing ovation pour les artistes qui nous ont émus ce soir- là!
La diva aux pieds nus chante le jazz
Le deuxième concert a été donné par cette créature mystérieuse et sensuelle qui jaillissait du cœur de la nuit comme une perle noire ou comme un coquelicot avec sa coupe afro à la "Jackson five" qui lui cache presque tout le visage et son corps enveloppé par une longue robe rouge. Concha Buika , tel est son nom, avance vers son public les pieds nus … cette belle diva venue de Palma de Majorque nous a ensorcelés avec une voix qu'on n' est pas près d'oublier .Fruit de mélange et le résultat de ses racines africains mêlées au jazz et au flamenco, sa voix est exceptionnelle. Cela dit, il est difficile de l'écouter sans penser à la grande diva Césaria Evora; la ressemblance entre les timbres est frappante!
Avec sa voix ni trop cajoleuse, ni trop brûlée, elle enveloppe l'oreille d'un souffle émouvant.
Et avec son timbre presque éraillé, et la complicité d'un pianiste au talent irréprochable, elle aborde une série de chansons qui allie joie et souffrance; ce mélange subtil et complexe qui déchaîne les émotions.
Le concert s'est achevé à une heure tardive de la nuit, mais tout le monde en est sorti plus que ravi!


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