Repêché à la fin de la saison passée au bénéfice d'une décision administrative, l'ESHS n'a pas bénéficié, il faut le reconnaître, des conditions favorables à même de préparer l'équipe pour un nouveau round parmi l'élite du football, la Ligue 1. En effet, en proie à des luttes intestines internes entre comité directeur partant et nouveau, et également à des difficultés financières récurrentes, le club n'a pas brillé loin s'en faut , lors de cette période d'avant-saison par la sérénité tant dans son fonctionnement que dans sa gestion quotidienne. Tant bien que mal et, grâce à la bonne volonté de certains, le courant est rétabli mettant tout un chacun devant ses responsabilités. Au demeurant, la raison a fini par l'emporter pour envisager tardivement certes, mais sûrement la vraie préparation de l'équipe version 2011-2012. Avec un staff technique, enfant du club, la machine de l'Espoir s'est mise en marche en envisageant l'avenir autrement. Une préparation tronquée En deux étapes et entre trois sites (Hammam-Sousse, Kantaoui, Hammam-Bourguiba), le groupe s'est attaché à appliquer un programme concocté par le staff technique, qui a pris, pour une fois réellement, seul les commandes de l'équipe. Morjene et son staff ont su avec sérieux et mesure «imposer» leur façon d'opérer en faisant régner la discipline au sein du groupe, chose qui, curieusement, a fait défaut à l'équipe la saison écoulée. De fait, crescendo, le rythme de la préparation s'est accéléré notamment lors du dernier stage qui a vu l'équipe améliorer son rendement collectif. C'est que le séjour à Hammam-Bourguiba avait pour objectif, outre d'extraire le groupe de la pression «locale» due à l'effervescence injustifiée souvent du public, mais surtout de consolider la cohésion d'une équipe dont les 3⁄4 des joueurs évoluent pour la première fois ensemble. Un effectif à renforcer Aujourd'hui, l'équipe qui, peut toujours évoquer un «bilan de sa préparation satisfaisant globalement», dira son coach, se présente avec des arguments relativement intéressants en ce sens que le recrutement de certains joueurs à l'expérience consommée (Naouas, M'hamedi, Raddaoui, Ben Belgacem, Hammami, Kaouam, etc.) est à même sinon de garantir au moins d'assurer l'équilibre général de l'équipe. La mayonnaise a -t- elle pris au bout d'un mois et demi de vraie préparation ? Le derby est sûrement l'occasion rêvée pour le savoir. En attendant, l'entraîneur pense déjà au prochain mercato pour envisager le recrutement «d'un attaquant aux qualités certaines», dira-t-il, histoire d'équilibrer son dispositif certainement.