• Les 200 mille dinars dépensés par la municipalité sonneront-ils le glas pour le phénomène des étals anarchiques ? On sait que l'annonce publique faite récemment par la mairie de l'Ariana de transférer les étals anarchiques plantés autour du marché municipal vers un autre site, a provoqué un tollé général auprès des propriétaires de ces étals qui ont vu d'un mauvais œil une décision, vite qualifiée d'«impopulaire, parce que lourde de conséquences» pour leur survie. Leur mécontentement a été d'ailleurs tel qu'ils se sont rassemblés, l'autre jour en grand nombre, devant l'Hôtel de Ville pour exprimer leur courroux, avant de revenir, quelques heures plus tard, à de bons sentiments, non sans avoir pris des garanties rassurantes quant à une révision de cette décision dans un délai ne dépassant pas les trois semaines à venir. Un mal nécessaire Comment cet «incendie» a-t-il été maîtrisé in extremis? Cette question, nous l'avion posée au maire de la ville, M.Karim Hlali, qui nous a fourni les éclaircissements suivants: «Il faut d'abord préciser que cette mesure entre dans le cadre de la stratégie pilotée par l'Etat, en matière de lutte contre le phénomène des étals anarchiques. D'autres raisons ont motivé l'application de cette décision, à savoir les protestations continues émanant des commerçants exerçant légalement à l'intérieur du marché municipal et qui ont cruellement souffert de la concurrence déloyale du commerce parallèle, sans compter la grogne sans cesse croissante des citoyens habitant près du site. En somme, le transfert de ces étals anarchiques était un mal nécessaire». A la question de savoir pourquoi on conteste le choix du nouveau site qui abritera bientôt ces étals, le maire de la ville répond : «C'est un faux problème, car le nouveau site se trouve à 200 mètres seulement du site actuel, et par-dessus tout, au cœur de la cité. Et puis, il ne manquera de rien : une superficie plus large (500 m2), des chaussées fraîchement bitumées, un bloc sanitaire, un réseau d'éclairage public, un poste pour la police municipale et un parking d'une capacité de 200 véhicules. Le tout nous a coûté quelque 200 mille dinars». Cela étant dit, pourvu que la sagesse prévale.