Le bureau régional de l'Association des sages-femmes de Kairouan et la direction régionale de la santé ont organisé, récemment, une journée de formation au profit d'une centaine de sages-femmes. Mme Radhia Gharbi, présidente de l'Association, nous précise que cette rencontre vise à informer sur les avancées médicales et les stratégies en faveur des soins et des analyses prénatals avec le souci de réduire les complications du diabète gestationnel aussi bien pour la femme que pour le fœtus. Cette journée qui a vu la participation d'un grand nombre de sages-femmes, de cadres médicaux et de gynécologues, a comporté des conférences d'actualité appuyées par des supports didactiques et des CD autour des thèmes suivants : - Prise en charge de la grossesse chez une diabétique, à travers le point de vue du Dr Mohamed Ouertani, spécialiste en endocrinologie-diabétologie - Prise en charge de la grossesse chez une diabétique, à travers le point de vue du Dr Tayeb Karray, gynéco-obstétricien. On a notamment insisté sur l'importance du dépistage précoce du diabète gestationnel au début de la grossesse, ensuite à la 24e semaine, puis à la 28e semaine, et ce, afin d'éviter les accouchements prématurés, la toxémie, les macrosomies, les accouchements prématurés, les rétinopathies, les infections urinaires et la mort in-utero, sans oublier les cétoses, fatales pour le fœtus. De ce fait, la surveillance rigoureuse de la femme enceinte est multidisciplinaire afin de maintenir un taux de sucre sanguin régulier et de choisir un régime approprié. Ainsi, une diabétique bien suivie peut avoir une grossesse réussie. Le 2e volet de cette journée s'est intéressé au traitement des leucorrhées physiologiques et pathologiques à partir d'une communication présentée par le Dr. Zouhour Dimassi. En ce qui concerne les causes, elles sont dues soit à une infection microbienne de la vulve et du vagin, à une inflammation de l'utérus, à la présence d'un appareil contraceptif dans le vagin ou à une sensibilité à des médicaments. Enfin, le 3e volet s'est intéressé aux problèmes rencontrés par les maternités périphériques qui manquent de cadres paramédicaux, de gynécologues et d'équipements, d'où les nombreux cas de transfert des femmes au moment de la délivrance difficile vers l'hôpital régional de Kairouan avec tous les risques que cela comporte. Notons qu'il existe dans tout le gouvernorat où on enregistre 10.000 naissances par an, 108 sages-femmes. Et du 1er janvier au 28 février 2011, on a enregistré à la maternité de Kairouan 1.102 naissances dont 636 cas urgents provenant des différentes circonscriptions.