Les grandes chaleurs sont synonymes chez nous d'invasion des moustiques qui causent, notamment pendant la nuit, des misères. Ces insectes nuisibles s'infiltrent dans toutes les chambres pour sucer le sang des petits et des grands, ce qui porte atteinte à la peau qui nécessite parfois un traitement délicat. C'est le cas des peaux sensibles et dont les bébés en souffrent le plus. Les moyens de lutte contre les moustiques – comme les aérosols – sont parfois impuissants devant l'invasion des moustiques qui se multiplient dans les gîtes et les eaux stagnantes. Les citoyens sont donc appelés à appuyer les efforts de la municipalité en vidant les caves et autres espaces contenant de l'eau stagnante. Il est recommandé également de verser des quantités de javel dans certains espaces contenant de l'eau non renouvelée depuis des mois. Une telle opération est en mesure de prévenir la multiplication des insectes. Les chefs d'entreprise et tous les acteurs de la vie économique sont également appelés à mettre la main à la pâte pour éliminer les eaux usées des milieux réceptifs dont certains sont très pollués. Traitement aérien des gîtes Pour sa part, la municipalité de Tunis a commencé à agir en prévision de la multiplication des moustiques pendant la haute saison et dans un souci de fournir un cadre de vie approprié aux habitants. L'invasion des moustiques concerne toutes les régions, mais certaines zones sont plus concernées que d'autres. C'est le cas, à titre d'exemple, des quartiers limitrophes du lac de Séjoumi. Les services compétents à la municipalité ont commencé depuis le samedi 24 mars à assurer le traitement de la zone (berges du lac Séjoumi et les gîtes larvaires dans les mares s'étendant de la route de Tunis à Zaghouan ainsi que les monts et le marché d'El Mourouj) par pesticide en utilisant un avion Auparavant, soit du 21 au 23 mars, les mêmes services ont travaillé sur le terrain en utilisant les moyens nécessaires en vue de pulvériser les larves des différents insectes. Cette opération devrait être effectuée à plusieurs reprises pour s'assurer que les gîtes en question ont bien été épurés. La municipalité de Tunis s'est adressée aux habitants de ces zones – à travers des communiqués publiés sur les journaux nationaux – en vue de les sensibiliser sur la nécessité de réagir aux dispositions prises, notamment celles qui concernent la protection des ruches lors de l'opération du traitement aérien. La situation environnementale dans le lac de Séjoumi a connu une dégradation due à plusieurs facteurs dont, principalement, l'abondance des pluies qui se sont abattues au cours des derniers mois. Le lac a accueilli d'importantes quantités d'eau provenant des différents cours d'eau, ce qui a eu pour conséquence la multiplication des larves au niveau de la boue au fond du lac. La question des moustiques a d'ailleurs fait l'objet d'un examen lors de la réunion de la délégation spéciale de la municipalité de Tunis dans sa première session ordinaire de 2012. Il a été recommandé lors de cette réunion de coordonner les actions entre les différentes parties impliquées dans la mise en place de la stratégie intégrée pour la lutte contre les insectes dans le gouvernorat de Tunis. Ladite stratégie s'articule autour d'un certain nombre d'axes dont le recensement des gîtes larvaires sous toutes leurs formes dans les zones urbaines et de définir la nature des interventions en fonction des spécificités de chaque zone. Il s'agit aussi d'assurer un traitement par épandage en utilisant les pesticides chimiques et biologiques en vue de pulvériser les larves dans les gîtes dont l'épuration par les matières organiques est impossible. Un autre axe important intégré dans la stratégie concerne l'exécution d'un programme de sensibilisation et de vulgarisation destiné aux citoyens en vue de les inciter à éliminer les gîtes larvaires se trouvant dans leur propriété. Des dépliants contenant des informations sur la manière d'effectuer efficacement cette élimination ont été distribués. Par ailleurs, les interventions ont concerné 1.700 caves et regards submergés par les eaux, et ce, durant le dernier trimestre de l'année dernière. Les services municipaux ont utilisé les moyens d'évaporation ordinaires pour pulvériser sur le terrain les larves dans les gîtes ruraux de petite et de moyenne taille sur près de 295 ha. Autant d'opérations effectuées par les services compétents, mais le résultat escompté ne peut être obtenu que par la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes, y compris les citoyens.