Le mouvement Ennahdha cherche la voie du consensus avec les différents partis et courants politiques pour diriger le pays au cours de cette période de transition démocratique, a affirmé son président Rached Ghannouchi lors d'une conférence, organisée hier à Tunis, à l'occasion de la célébration du 31e anniversaire de la création du mouvement. Le président du mouvement Ennahdha a souligné que «la Tunisie doit être gouvernée sans exclusion ni accusation d'incroyance», ajoutant que «l'intérêt de la révolution requiert qu'on mette en avant ce qu'on a en commun». Evoquant l'expérience du pouvoir depuis les élections du 23 octobre 2011, Rached Ghannouchi a indiqué que la Troïka n'est que le début du processus et que son parti est ouvert à «tous les hommes libres qui veulent contribuer à l'édification du pays». Il a appelé, dans ce contexte, à faire prévaloir l'intérêt national sur les idées partisanes. La conférence organisée sous le thème : «Le consensus dans la pensée et la pratique politique du mouvement Ennahdha» s'inscrit dans le cadre d'une série de manifestations politiques culturelles et artistiques au palais des congrès à Tunis. Des films documentaires sur la lutte du mouvement de la tendance islamique (devenu mouvement Ennahdha) sous les deux anciens régimes et les atteintes aux droits de l'Homme dont avaient victimes les militants du mouvement et leurs familles, ont été projetés à cette occasion. Créé le 6 juin 1981, le mouvement Ennahdha, qui fut le prolongement du mouvement de la tendance islamique, n'a été reconnu qu'après la révolution du 14 janvier 2011.