Le camp de transit Echoucha a fait couler beaucoup d'encre, depuis son installation à proximité du poste frontalier de Ras Jédir. Abritant des dizaines de milliers de personnes, au début de l'affluence vers le Sud tunisien de fuyards de la Libye, tout le monde était bien traité avec la collaboration des organisations humanitaires telles que le Croissant Rouge Tunisien (CRT), Danish Refugee Council (DRC), International Medical Corps (IMC ), Islamic Relief Worldwide (IRW), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr). La Fédération internationale de la Croix - Rouge et du Croissant Rouge (Ficr), l'Institut arabe des Droits de l'Homme, avec la coordination du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et en partenariat avec le gouvernement tunisien et, notamment, les ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, des Affaires sociales, des Affaires de la femme, de la Justice, et des Droits de l'Homme. Au fil des mois, il faut dire que ce camp a connu quelques perturbations en tout genre comme l'incendie qui a coûté la vie à plusieurs réfugiés, la détérioration de l'infrastructure à l'intérieur du camp, la résiliation de contrats de 107 employés et le manque d'hygiène. Pour faire face à ces problèmes et améliorer les conditions d'hébergement des rescapés — après le rapatriement de la plupart d'entre eux — en attendant de leur trouver un pays tiers pour leur réinstallation, l'Unhcr s'est mise à pied d'œuvre. Plusieus personnalités ont rendu visite au camp en vue d'accélérer les procédures de départ des uns vers les pays d'accueil. A signaler que le camp d'Echoucha abrite actuellement 2.700 individus, entre réfugiés, deman deurs d'asile et ceux qui ne sont pas sous mandat du Haut commissariat. Toutefois, les responsables de l'Unhcr ne semblent pas satisfaits par la couverture médiatique, en général. L'emploi de quelques concepts manquaient parfois de précision ou seraient mal placés selon eux. C'est probablement la raison pour laquelle l'Unhcr a organisé ,le 28 juin, une journée de formation au profit des médias exerçant au sud-est. Un programme copieux a été présenté à l'occasion par Mme Hala Hourabi, en présence de M. Rocco Nuri , responsable au bureau de l'Unhcr à Zarzis. La séance a eu lieu dans un grand hôtel de la place et a duré 8 heures, au cours desquelles la formatrice a longuement et clairement parlé de tout ce qui se rapporte à cette organisation mondiale : son historique, son cadre juridique, ses objectifs, le statut des réfugiés, l'immigré, le demandeur d'asile, ceux qui ne relèvent pas du mandat de l'Unhcr, le processus à suivre pour l'obtention de l'accord d'un pays pour la réinstallation d'un nombre limité de demandeurs d'asile... et autres interventions d'urgence, conventions et protocoles. Une vingtaine de journalistes (presse écrite - radios et TV) ont assisté à cette session de formation et participé activement aux travaux d'atelier bien ciblés. Une Soudanaise et un Erythréen, deux journalistes résidents à Echoucha, ont également pris part à ce séminaire qui, de l'avis de tous, a été très bénéfique, mais programmé un peu tard.