• «J'ai appelé à des discussions d'un accord-cadre d'une zone de libre-échange avec la Tunisie. Mme Hillary Clinton soutient cette initiative», annonce le chef de la délégation des parlementaires américains. La singularité du processus de transition démocratique en Tunisie ne cesse d'attirer l'attention de tout bord. Hier, une délégation de parlementaires américains, républicains et démocrates, membres de la mission du partenariat pour la démocratie a initié une série de rencontres avec des responsables législatifs et gouvernementaux. Les droits de la femme, le droit des minorités ainsi que toutes les attentes du citoyen moyen en quête d'emploi et de dignité ont été au menu des négociations avec les parlementaires tunisiens, a relevé le chef de la délégation, M. David Timothy Dreier, lors du point de presse organisé, hier, à l'ambassade des Etats-Unis. En effet, bien que notre démocratie naissante, pilotée par le peuple tunisien et ses députés, ait donné l'exemple et ait inspiré les dirigeants des grandes nations, notre processus de transition mérite d'avoir en retour un échange d'expériences avec les démocraties classiques. Un document à la main, la Constitution américaine de 1787, le républicain a rappelé que c'est le travail continu qui a permis d'ancrer la démocratie sur une longue période de plus de 230 années. « Et on commet encore des erreurs», précise l'hôte américain. Lors de cette visite, la délégation tiendra une série de réunions, principalement avec les députés de l'ANC, « puisqu'il s'agit de la structure la plus dynamique qui évolue de pair avec les attentes du peuple », a-t-il martelé. S'attardant sur l'évolution de la scène politique, il commente : « C'est naturel qu'il y ait des désaccords. C'est cette divergence de visions qui crée toute la richesse d'une démocratie». Et de préciser « Il faut travailler ensemble pour le bien de la Tunisie ». En somme, en sa deuxième visite, il s'est montré plus optimiste pour l'avenir du pays qu'en septembre 2011. Conscient de l'ampleur des défis socioéconomiques du pays et des attentes des citoyens moyens, le parlementaire américain a rappelé que son pays ne ménagera aucun effort pour soutenir cette transition. Mieux encore, il a fait savoir que son pays serait enthousiaste pour satisfaire toute demande tunisienne. A cet égard, suite à la demande d'introduire une proposition pour discuter un accord cadre de libre-échange avec la Tunisie, faite par le chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, lors d'une rencontre au sommet économique de Davos, en Suisse, il précise : « J'ai appelé au début à des discussions d'une zone de libre-échange avec la Tunisie». Et d'ajouter « Mme Hillary Clinton soutient cette initiative». Ainsi, le libre accès des produits tunisiens au marché américain serait possible au terme des laborieux travaux du Sénat jusqu'à l'approbation du président.