Le mois d'août sera chargé pour nos futurs étudiants. Pratiquement, ils auront à faire toutes les démarches. En pleine canicule, parfois, ils devront prendre leur mal en patience et accomplir tout ce qu'on va leur demander. Pourvu que les services du ministère de l'Enseignement supérieur soient au rendez-vous et se distinguent par la clarté des demandes et la célérité des services. Les offices des œuvres universitaires seront submergés par les demandes et les étudiants seront nombreux à faire le pied de grue devant les bureaux. Les offices, justement, ont intérêt à réactiver et à réactualiser leurs sites. On les a consultés : ils végètent ! L'un annonce sa réouverture le 21 juillet et un autre le 1er août. Le vrai signal du départ de la course d'obstacles sera donné avec la fin des différents tours d'orientation. Chacun, une fois fixé sur son sort, devra entreprendre les démarches pour s'inscrire dans l'établissement d'affectation en remplissant les formulaires papier et numérisés. De plus, il faudra préparer les dossiers des bourses et de l'hébergement pour une catégorie de nouveaux bacheliers ou d'anciens étudiants. 20.500 étudiants en moins Cette année, le nombre des nouveaux étudiants sera allégé de près de 20.500 places. Il était, en effet, prévu d'accueillir 83.000 nouveaux bacheliers. Mais, comme la moisson était mauvaise, il a fallu se contenter de 62.490 seulement. Cela n'enlève rien à la forte densité des effectifs dans le supérieur où on n'en compte pas moins de 350.000 (selon les derniers chiffres disponibles). Il est vrai que près de 80.000 diplômés (dont plus de 42.000 sont des filles) sortent chaque année. Ils viennent, ainsi, s'ajouter aux centaines de milliers qui attendent de trouver un emploi. Les services du ministère de l'Enseignement supérieur auront forte affaire à gérer ces flux et à trouver la bonne parade. Tous ces étudiants doivent s'inscrire, confirmer leur inscription, demander une bourse ou un prêt, chercher un logement, obtenir leur carte d'étudiant, etc. Il n'y a pas que les Tunisiens qui suivent leurs études en Tunisie. En effet, environ 2.000 étudiants étrangers sont inscrits dans nos institutions et y poursuivent leurs études. Ils appartiennent à une soixantaine de nationalités. L'une des préoccupations pour les étudiant(e)s demeure l'hébergement. Ceux et celles qui viennent de l'intérieur vers Tunis ou les grandes villes ou étudient loin de leurs résidences ont automatiquement besoin de chercher un logement dans les foyers universitaires ou dans des logements de location. La question est fort épineuse pour beaucoup. Trouver une place dans un foyer étatique est difficile. Quant à louer un logement privé ce n'est pas à la portée de tous les étudiants ou de leurs parents. Actuellement, l'hébergement couvre seulement 17 % des effectifs estudiantins. Soit un peu plus de 55.000. L'hébergement : un casse-tête ! Pour la rentrée universitaire 2012/2013 ce nombre devrait augmenter. Parallèlement, le nombre de restaurants universitaires reste stable. On compte, aujourd'hui, 78 restaurants qui servent 100.000 repas quotidiennement. Comment obtenir un hébergement ? C'est sûr que les futurs étudiants ont commencé à s'occuper de ce dossier et même s'ils savent que la tâche sera longue, ils ne sont pas pour autant découragés. Les plus nécessiteux sont déterminés à décrocher une chambre dans le foyer universitaire le plus proche de leur lieu d'études. C'est pour cette raison qu'ils savent qu'ils sont obligés d'avoir leur certificat d'affectation dans un des établissements du supérieur. De plus, ils doivent justifier que la résidence des parents se situe en dehors d'un périmètre de plus de 30 kms. Le dépôt de la demande doit être fait auprès de l'office des œuvres universitaires dont dépend l'étudiant immédiatement après la proclamation des résultats d'orientation (ou, le cas échéant, de réorientation). 100.000 bourses et 10.000 prêts Il en est de même pour les prêts et les bourses. Tous les bacheliers orientés sont tenus de préparer les documents nécessaires pour l'obtention de ces aides. Il faut savoir que pour bénéficier d'une bourse universitaire il faut remplir des conditions. En premier, l'intéressé doit être inscrit dans un établissement d'enseignement supérieur. Ensuite, il doit justifier que le revenu de ses parents ne dépasse pas 3.270 dinars. Les enfants d'enseignants du primaire ou du secondaire peuvent bénéficier, eux aussi, d'une bourse sur la base d'une liste élaborée en accord avec la partie syndicale. Généralement, on accorde un millier de bourses chaque année pour cette catégorie d'étudiants. Quant aux prêts ils sont accordés, en gros, par la Cnrps ou la Cnss. Plus de 10.000 prêts ont déjà été versés. Alors que le nombre de boursiers toutes catégories et tous cycles confondus a atteint les 100.000. Parmi eux on compte 2.200 bourses de l'étranger. Il y a, également, environ 3.000 prêts qui ont été octroyés par les trois offices et pas moins de 160 autres prêts étrangers pour des études de mastère ou de doctorat. S'agissant des conditions d'octroi des prêts, l'étudiant enfant d'enseignant est désigné en accord avec le syndicat selon une liste fixée au préalable. Les caisses, elles, exigent que le revenu des parents se situe entre 3270 et 14715 dinars. Il faut savoir, par ailleurs, que les banques aussi accordent des prêts d'études à tous ceux qui le désirent. Les conditions dépendent de ces banques.